Le ralentissement de la hausse des prix attendu par la Réserve fédérale se fait attendre. Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont accéléré en décembre pour la première fois depuis quatre mois, s'affichant en hausse de 0,5%, la plus forte progression depuis le mois d'avril en raison de la hausse des prix des carburants. En novembre, les prix étaient restés inchangés par rapport à octobre.
Les économistes suivis par l'agence Bloomberg s'attendaient à une hausse de 0,4%. Déjà hier, l'indice des prix à la production s'était révélé supérieur aux attentes. Les prix de l'énergie, qui avaient diminué chaque mois au cours du trimestre précédent, ont bondi de 4,6% en décembre, après une baisse de 0,2% le mois précédent, entraînés par la forte poussée des prix de l'essence, de 8%. "L'idée que la Fed assouplira rapidement sa politique monétaire est à oublier, car les chiffres de l'inflation restent très inconfortables", indique Nigel Gault, directeur de recherche chez Global Insight, interrogé par Bloomberg dans le Massachusetts.
L'inflation sous-jacente, c'est-à-dire hors éléments volatils comme les produits frais ou l'énergie, n'a gagné que 0,2%, comme prévu par les économistes. "Une hausse due aux loyers et au tabac, tandis que les véhicules et les produits de santé ont poursuivi leur baisse", indique Marie-Pierre Ripert, économiste chez Natixis.
Sur un an, les prix à la consommation ont progressé de 2,5% après 2% en novembre et l'indice sous-jacent a progressé de 2,6% après 2,6% également le mois précédent. Parallèlement aujourd'hui, le département du Travail a indiqué que les salaires hebdomadaires avaient diminué de 0,1% en décembre, contre une hausse de 0,3% en novembre et 1,3% en octobre.
Le secteur immobilier se reprend outre-Atlantique
La purge du secteur immobilier aux Etats-Unis toucherait-elle à sa fin ? En tous cas, les mises en chantier de logements ont progressé de 4,5% en décembre par rapport à novembre aux Etats-Unis à 1,642 million d'unités en rythme annuel. Un chiffre très supérieur aux attentes des économistes, qui tablaient sur 1,570 million d'unités. "Mais l'hiver clément y est pour beaucoup dans ces bons chiffres", nuance Marie-Pierre Ripert, économiste chez Natixis, qui met en garde contre des conclusions trop hâtives. D'autant que selon elle, les permis de construire restent à un niveau assez faibles. Les permis de construire ont pour leur part avancé de 5,5% à 1,596 million en rythme annuel alors que les attentes étaient de 1,505 seulement. Le chiffre de novembre a également été révisé en hausse à 1,513 million au lieu des 1,506 millions initialement prévus. Sur un an, les mises en chantier de logements ont chuté de 18% par rapport à décembre 2005 et les mises en chantier de 24,3%.
L'inflation reprend aux Etats-Unis
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