La société exploitant le deuxième marché boursier américain a engrangé au cours du troisième trimestre un résultat net de 365 millions de dollars. La comparaison avec ceux de l'année est faussée par la plus value exceptionnelle de 431 millions de dollars enregistrée notamment à la suite de la cession d'une participation dans la Bourse de Londres (LSE). Abstraction faite de ces éléments exceptionnels, le bénéfice est ramené à 62 millions dollars, soit 42 cents par action... ce qui reste encore supérieur de plus du double à ceux publiés un an plus tôt. Et largement au-dessus des 39 cents jusque là attendus en moyenne par les analystes suivant la société.

Cette progression reflète l'envolée de l'activité sur le marché boursier électronique américain où 1,9 milliard d'actions ont changé de main chaque jour cet été, soit 52 % de plus qu'il y a un an. Aujourd'hui le Nasdaq organise les transactions de 29,5 % de toutes les actions achetées ou vendues aux Etats-Unis, gagnant des parts de marché au détriment des places concurrentes que sont l'American Stock Exchange et NYSE Euronext. Un surcroît d'activité qui se répercute sur un chiffre d'affaires ayant atteint 652 millions de dollars en trois mois, soit 62 % de plus que l'an dernier ; puis in fine sur les bénéfices.

Les turbulences connues cet été par les marchés financiers se sont avérées très profitables pour les sociétés gérant leur fonctionnement : plus d'incertitude entourant un possible krach ou une éventuelle récession économique signifie davantage de nervosité au sein de la communauté financière et davantage de mouvements de titres.

Ceci explique en partie pourquoi, en dépit de ces semaines difficiles sur les marchés, les actions de la société gérant le Nasdaq se sont appréciées de 43 % depuis début juillet. Une hausse qui reflète également la satisfaction de ses actionnaires face au choix stratégique d'utiliser les liquidités tirées de sa cession de ses titres dans la Bourse de Londres - après deux échecs ratés pour en prendre le contrôle - afin de repartir à la conquête, aux côtés de la Bourse de Dubai, des marchés scandinaves gérés par la société suédoise OMX. Un rachat qui, à en croire les propos tenus aujourd'hui par Magnus Boecker, le PDG d'OMX, à l'occasion de la publication de ses propres comptes trimestriels, pourrait être bouclé d'ici le mois de février.

Aujourd'hui, les actions Nasdaq évoluaient autour de 42,11 dollars à l'ouverture ; un plus haut en dix-huit mois reflétant également la satisfaction des investisseurs face au relèvement des objectifs de profits de la société sur l'ensemble de l'année.