Alors que les rapprochements transfrontaliers dans le secteur bancaire se font de plus en plus pressants, et sont même encouragés par l'Europe, la banque centrale néerlandaise (DNB) ne souhaite pas s'opposer à un rachat d'ABN Amro par un groupe étranger. Pas même si ce rachat est suivi d'un démantèlement.

C'est ce qu'a confié Nout Wellink, le président de la (DNB) au Financial Times, dans son édition de lundi. "Il est fort possible qu'une banque solide achète et décide ensuite de restructurer", a ainsi déclaré Nout Wellink au quotidien financier britannique. "Qu'ils viennent voir le régulateur et nous nous pencherons dessus et lorsque ce sera en ordre, il n'y aura pas de problème du tout", a ajouté le président.

Pour la banque centrale néerlandaise il s'agit d'un revirement, alors que précédemment, son président avait indiqué que le fonds TCI, qui souhaite démanteler ABN Amro, allait alors "trop loin".

Cette déclaration intervient en tous cas alors qu'ABN Amro est en discussions préliminaires avec le numéro trois britannique Barclays en vue d'une "combinaison potentielle" de leurs activités. Les deux établissements sont d'ailleurs allés assez loin dans leur réflexions puisqu'ils ont déjà trouvé un terrain d'entente sur les questions du lieu de cotation primaire, qui sera à Londres, et du siège (qui se trouvera à Amsterdam).

Mais ce projet n'est pas encore finalisé et d'autres banques sont à l'affût. Parmi elles, Wachovia, Banco Santander Central Hispano et Banco Bilbao Vizcaya Argentaria, et même BNP Paribas.