Après des années de lutte, Jean-Michel Aulas, le président de l'Olympique Lyonnais mais également de la société de conseil Cegid, a finalement réussi son pari: introduire l'OL, quintuble champion de France de football, en Bourse. La période de souscription de L'Olympique Groupe (holding de tête du club) est lancée dès aujourd'hui, et durera jusqu'au 7 février. L'offre est comprise entre 21 et 24,40 euros par action, et le prix définitif sera fixé le 8 février prochain, pour une première cotation le 9 février.

Dans le détail, 3,686 millions d'actions nouvelles seront offertes dans le cadre de cette introduction en Bourse, représentant 28,36% du capital et 17,09% des droits de vote après augmentation de capital. Une option de surallocation est également prévue portant sur un maximum de 553.048 actions nouvelles supplémentaires. Ainsi, en cas d'exercice de l'option de surallocation, l'offre portera sur environ 96,2 millions d'euros.

"OL groupe franchit, avec le projet d'introduction en Bourse qui est aujourd'hui présenté, une étape décisive de son histoire. Cette opération va permettre au groupe de disposer de ressources nouvelles pour accélérer sa croissance et poursuivre son développement maîtrisé sur une base diversifiée de revenus. Je me réjouis de proposer aujourd'hui à de nouveaux actionnaires de prendre part à ce projet cohérent et ambitieux, pour bâtir un acteur majeur du secteur des médias et du divertissement sportif", se réjouit Jean-Michel Aulas dans un communiqué.

Avec cette opération, l'Olympique Lyonnais, qui a été fondé en 1950 et est dirigé par Jean-Michel Aulas depuis 1987, devient le premier club de football français à s'introduire en Bourse. Jusqu'à présent, les clubs de football n'étaient pas autorisés à faire appel à l'épargne publique. Mais le projet de loi sur l'introduction des clubs sportifs professionnels a été adopté le 21 septembre 2006 par le conseil de ministres. S'inscrivant dans le cadre du projet de loi sur la participation et l'épargne salariale, il a ensuite été adopté par le parlement en décembre dernier. Ces autorisations faisaient suite à une demande expresse de Bruxelles de modifier la législation française en la matière.