Avec la Tour Eiffel et le Château de Versailles, les Puces de Saint Ouen (juste derrière la Porte Clignancourt de Paris) figurent au hit parade des lieux les plus fréquentés de l'Hexagone. Chaque année, près de onze millions de visiteurs arpentent, du vendredi midi au lundi soir, les différents marchés, Vernaison, Antiqua, Biron sur la droite de la rue des Rosiers, Malassis, Dauphine ou Serpette coté gauche, à la recherche de l'objet ardemment convoité puis âprement négocié.

Une fois l'an, l'automne venu, les marchands organisent un "Mondial", grande fête bon enfant, même si ces derniers temps, celle-ci a tendance à se "people-iser". L'occasion pour le chineur (du verbe s'échiner) de profiter des efforts réalisés par tous les professionnels, tant au niveau de la décoration des stands que de l'apport de marchandises inédites.

La manifestation débute le jeudi 4 octobre aux aurores, avec un grand déballage "au cul du camion", terme professionnel pour définir une méthode de vente particulière, l'achat, en l'état et souvent en liquide, d'objets à peine sortis du camion. Dès sept heures, rarement plus tard que 10h30, on peut ainsi faire d'étonnantes découvertes. Mais aussi connaître quelques désillusions, la transaction se faisant très rapidement, souvent dans le noir, dans un fatras poussiéreux. Les spécialistes disposent d'un équipement ad hoc: vêtements usés, résistants et chauds, torche très lumineuse, sac en bandoulière (pour avoir les mains libres), beaucoup de petits billets (pour négocier) , etc...

A noter qu'une dizaine de transporteurs qui assurent l'emballage et la livraison (payante) ouvrent spécialement leurs bureaux... tout comme les cafés à l'ambiance chaleureuse. Si le vendredi 5, la fête nocturne est limitée à ceux qui disposent d'un carton d'invitation (clients et amis), l'entrée est totalement libre samedi, dimanche et lundi 6,7 et 8 octobre.


Renseignements: www.parispuces.com