La franchise à l'étude pour freiner les dépenses maladies

Les dépenses d'assurance-maladies ont gagné 4,1% en avril sur un an. François Fillon a indiqué ce matin que l'instauration d'une franchise sur les actes médicaux était la piste privilégiée pour freiner ce dérapage.

Responsabiliser pour limiter la hausse naturelle des dépenses de santé liées au vieillissement de la population. C'est ce que souhaite le Premier ministre François Fillon au moyen de l'instauration d'une franchise sur les premiers euros des actes médicaux. De fait, les dépenses d'assurance-maladie ont continué de déraper au mois d'avril en France, selon les données publiées ce mercredi par la Cnam.

Sur les douze derniers mois, les dépenses remboursées par le régime général dans le champ de l'Ondam (Objectif de progression des dépenses d'assurance-maladie) progressent de 4,1% en données CJO (corrigé des jours ouvrables) en avril contre une hausse de 3% à fin mars 2007, précise la Caisse nationale d'assurance maladie dans un communiqué.

Pour les seuls soins de ville, les remboursements sont en hausse de 5,5% par rapport à la même période de 2006 en données CVS/CJO (+9,4% en données brutes). Sur les quatre premiers mois de l'année, leur hausse ressort à 5%

Cette progression des dépenses est nettement supérieure à celle prévue par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2007 alors que le comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie doit rendre son avis sur le respect de l'Ondam avant le 1er juin. La LFSS adoptée par le Parlement le 30 novembre fixe à 2,5% l'Ondam et prévoit un déficit de 3,9 milliards d'euros pour cette branche cette année.

Le Premier ministre, François Fillon a confirmé ce mercredi matin sur Europe 1 que l'instauration d'une franchise sur les soins médicaux était le "remède proposé" au dérapage des dépenses médicales. Le programme présidentiel de Nicolas Sarkozy prévoit l'instauration d'une franchise sur les premiers euros des actes médicaux, à la charge des assurés sociaux et révisable selon l'évolution des dépenses de santé. "La première chose sur laquelle on va travailler c'est la question de la franchise qui permet de diversifier les sources de financement, de mieux les répartir et de responsabiliser les acteurs", a-t-il ajouté.

"Les dépenses de santé, elles vont augmenter parce que la population viellit, elles vont augmenter aussi parce que l'objectif de notre société c'est d'apporter le meilleur confort et les meilleurs soins possibles à la population", a poursuivi le Premier ministre. "Ce qu'il faut c'est trouver le meilleur moyen de financer une dépense de santé qui doit être contenue et rationalisée mais qui va augmenter", a estimé François Fillon.

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