Le bancassureur néerlandais a annoncé lundi que son exposition au marché des crédits immobiliers "Alternative-A" se montait à 40,46 milliards de dollars, soit 28,7 milliards d'euros, au 31 juillet. ING a précisé, dans un document remis à l'autorité boursière américaine, que cette exposition prenait essentiellement la forme de créances titrisées, et en grande majorité d'ACBP - les asset backed commercial paper - c'est-à-dire les papiers commerciaux adossés à des actifs.

La catégorie "Alt-A" est intermédiaire entre les prêts à haut risque "subprime" et les créances les plus sûres, dites "prime".

Ce type de prêt est réservé à des personnes présentant un bon profil crédit, mais qui ne peuvent prétendre à des prêts "prime" faute d'être en mesure de prouver par des documents la totalité de leurs revenus ou de leurs biens. Ce marché a vu à son tour augmenter le nombre de défauts aux États-Unis.

ING a également précisé que le montant de son exposition en" Alt- A" ne représentait que 2% de ses actifs. Les banques tentent les unes après les autres de jouer la transparence dans la crise des subprime qui asphyxie le marché monétaire depuis un mois et menace de contaminer l'économie américaine dans son ensemble.

De nouvelles réglementations devraient voir le jour d'ici à la fin de l'année. Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a annoncé dimanche dans le grand rendez-vous d'Europe 1 que la BCE planchait activement sur le sujet. Tout en soulignant que l'industrie des services financiers devait être à même de développer son propre système de déontologie.