Le sursaut de participation appelé de ses voeux par la gauche pour le second tour des législatives tarde à se matérialiser. Selon les chiffres de participation publiés par le ministère de l'Intérieur, 49,58% des électeurs avaient voté à 17h, soit à peine plus que les 49,28% du premier tour à la même heure.

Quasiment inchangé d'un tour sur l'autre, donc, ce taux de participation reste très inférieur à celui de la présidentielle: au second tour, le 6 mai, 75,11% des électeurs avaient voté à 17h. En revanche, les Français sont un peu plus nombreux à se rendre aux urnes que lors des législatives de 2002, où la participation s'était établie, au second tour, à 46,74% à la même heure.

Dans la capitale, c'est même à un repli de la participation que l'on assiste: elle s'élève à 40,94% à 16h45 contre 42,28% dimanche dernier à la même heure, selon la Préfecture de Paris.

Et selon des estimations réalisées par les instituts de sondage, le taux d'abstention serait finalement compris entre 39,2% (estimation CSA-Cisco) et 39,7% (Ipsos/Dell), contre 39,56%, un record, lors du premier tour le 10 juin.

Pour la gauche, le taux de participation est une donnée fondamentale de ce second tour. Au premier tour, dimanche dernier, la "vague bleue" qui a porté l'UMP largement en tête a profité d'un taux d'abstention record de 39,57%. Le Parti socialiste et ses alliés ont donc multiplié entre les deux tours les appels à la mobilisation pour faire obstacle au triomphe annoncé des fidèles de Nicolas Sarkozy.

Aujourd'hui, il reste à pourvoir 467 sièges sur les 577 de l'Assemblée nationale, compte tenu des députés élus dès le premier tour.

A l'inverse de ce que l'on observe dans la métropole, les électeurs se sont nettement plus mobilisés dans les départements d'Outre-mer où ils votaient hier. Au final, la participation a progressé en une semaine de près de 11 points en Guadeloupe, 9 points en Martinique et 5 points en Guyane.