Emprunt immobilier : le crédit d'impôt passe de 20 à 40% la première année

Christine Lagarde a annoncé ce vendredi que le crédit d'impôt accordé aux nouveaux acquéreurs d'une résidence principale sera de 40% la première année, contre 20% initialement prévu. Le crédit d'impôt recherche est pour sa part porté à 30%.

Suite à la décision du conseil constitutionnel d'invalider l'aspect rétroactif des déductions d'intérêts sur les emprunts, Christine Lagarde a annoncé vendredi, à l'issue du conseil des ministre de rentrée, que cette déduction sera doublée la première année, passant de 20 à 40% du montant des intérêts d'emprunt. Ce dispositif sera applicable à tous les actes d'acquisition (logement ancien) ou déclarations d'ouverture de chantier signés (logement neuf) à partir du 6 mai dernier.

Le montant des intérêts ouvrant droit à ce crédit d'impôt reste plafonné, au titre de chaque année d'imposition, à 3.750 euros pour une personne seule et à 7.500 euros pour un couple, majoré chaque année de 500 euros par personne à charge. La première année, une personne seule pourra ainsi déduire jusqu'à 1.500 euros de ses impôts. La déduction pour un couple sera au maximum de 3.000 euros.

Cette mesure complémentaire, annoncée par Nicolas Sarkozy qui souhaitait "transformer un ennui en une opportunité", coûtera 840 millions d'euros supplémentaires par an a indiqué la ministre de l'Economie et des Finances.

Par ailleurs, Christine Lagarde a annoncé que le crédit d'impôt recherche accordé aux entreprises sera porté de 10 à 30% des investissements en recherche et en développement, dans la limite de 100 millions d'euros de dépenses. Au-delà, le crédit passe à 5% des investissements. Les entreprises demandant pour la première fois cette réduction d'impôt bénéficieront pour leur part d'un taux de 50%. D'un milliard d'euros actuellement, le coût de cette mesure devrait attteindre 2,7 milliards en 2012.

Enfin, la ministre de l'Economie et des Finances a estimé que la croissance sera "nettement meilleure" aux troisième et quatrième trimestres, après une croissance du PIB de 0,3% seulement au deuxième trimestre. Le gouvernement se refuse donc à revoir ses prévisions de déficit public et d'endettement de l'Etat. Il table toujours sur un déficit public de 2,4% du PIB cette année et de 2,3% du PIB en 2008. La dette devrait, selon le gouvernement, rester stable à 63,6% du PIB.

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