Les patrons du Medef ont exprimé leur enthousiasme après le discours économique du président Nicolas Sarkozy dont beaucoup ont pensé qu'il était de nature à leur redonner confiance alors que la conjoncture n'est pas des plus favorables à l'entreprise.

Certes, l'auditoire de l'université d'été du Medef était sans doute largement conquis d'avance mais Nicolas Sarkozy n'a pas éprouvé de grandes difficultés à remporter l'adhésion de ceux qui, sur le campus de l'école HEC, à Jouy-en-Josas (Yvelines), pouvaient encore douter de sa volonter d'agir.

"J'ai entendu un message de confiance, de chaleur, de volonté d'ouverture", s'est réjoui Loïk Viaouët, 59 ans, gérant d'une entreprise de formation dans le Rhône. L'intéressé n'hésite pas à parler de "discours fondateur" à partir duquel les chefs d'entreprise, jusqu'alors toujours placés en position d'accusés, sont montrés en exemple.

"Enthousiasmant, revigorant, stimulant", pouvait-on entendre, une heure plus tard, au détour des tentes dressées sur le campus de la grande école. Sur la forme du discours, nombreux étaient les patrons présents qui voyaient un signe fort dans le fait qu'un président de la République vienne, en personne, s'exprimer à l'occasion d'une université du Medef.

Des représentants syndicaux s'étaient émus mardi que le président de la République choisisse une assemblée patronale pour venir annoncer des mesures économiques.

La plupart des syndicats se sont d'ailleurs montrés critiques après le discours qu'ils ont jugé "creux" et sans mesures concrètes pour les salariés, soulignant la proximité avec les thèses du Medef de certaines propositions du chef de l'Etat.

"Il y a des mesures concrètes pour les employeurs et beaucoup de discours pour les salariés", a déploré la CGT, estimant que l'organisation patronale, hôte de M. Sarkozy en cette occasion, pouvait "se satisfaire" de nombre des sorties présidentielles.