Fort recul inattendu des stocks de pétrole aux Etats-Unis

Les réserves américaines de brut ont de nouveau fortement reculé la semaine dernière, contrairement aux attentes. Du coup, le prix du pétrole repart nettement à la hausse et inscrit un nouveau record à 94 dollars le baril à New York. A Londres, le Brent a dépassé pour la première fois les 90 dollars.

Contre toute attente, les réserves américaines de brut ont de nouveau fortement reculé la semaine dernière, tandis que les stocks de produits pétroliers se sont reconstitués. Les réserves de brut ont diminué de 3,9 millions de barils à 312,7 millions de barils, lors de la semaine achevée le 26 octobre, alors que les analystes s'attendaient à l'inverse à une progression de 400.000 barils. Par rapport à l'an dernier, elles sont moindres de 7,5%, mais sont quand même "dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année", indique le DoE, le département américain de l'Energie (DoE). Les importations de brut ont en revanche augmenté de 278.000 barils par jour par rapport à la semaine précédente, à près de 9,4 millions de barils par jour en moyenne.

La publication de ces chiffres a immédiatement donné un nouveau coup de fouet aux cours, qui sont repartis à portée de leur record (93,80 dollars le baril). A New York, vers 14H55 GMT, le baril de "light sweet crude" montait de 2,75 dollars à 93,13 dollars. Plus tard, il accroche la barre des 94 dollars, inscrivant un record absolu. Le Brent à Londres a établi également un record à 90,74 dollars.

Particulièrement observées avec l'arrivée de l'hiver, les réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont progressé de 800.000 barils pour s'établir à 135,3 millions de barils. Or les analystes comptaient sur une baisse d'un million de barils. Leur niveau apparaît encore inférieur de 6,1% par rapport à la même époque de l'année dernière, mais est "à la limite supérieure de la fourchette moyenne pour cette époque de l'année", selon le DoE.

Les réserves d'essence sont elles ressorties aussi en hausse de 1,3 million de barils à 195,1 millions de barils, tandis que les analystes prévoyaient à l'inverse un recul de 200.000 barils. Pourtant, la cadence des raffineries a ralenti, à 86,2% de leurs capacités, contre 87,1% la semaine précédente.

Sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé 20,7 millions de barils de produits pétroliers par jour en moyenne, soit 0,1% de moins que l'an dernier à la même période. La demande de distillats, qui va prendre de l'ampleur avec l'hiver, a été en moyenne de près de 4,3 millions de barils par jour, sur les quatre dernières semaines, soit une baisse de 0,7% par rapport à l'an dernier, précise le département américain.

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