Agitation autour de la galaxie Capitalia-Mediobanca-Generali

Vincent Bolloré, la banque espagnole Santander et un groupe d'investisseurs contrôleraient 10% du capital de la banque italienne Capitalia. La stabilité de cette dernière assure celle de MedioBanca et de Generali.

Le secteur bancaire italien n'arrête pas de s'agiter. Vincent Bolloré et la banque espagnole Santander, accompagnés d'autres investisseurs, pourraient détenir près de 10% du capital de la banque italienne Capitalia, selon la presse italienne. Santander avait déclaré avoir 2% de Capitalia la semaine passée.

Cesare Geronzi, le patron de Capitalia, a déclaré qu'il rencontrerait prochainement celui de Santander, Emilio Botin. Il pourrait également rencontrer Vincent Bolloré. Du côté de l'homme d'affaires français, aucun franchissement de seuil n'a été déclaré. En Italie, le premier seuil se situe à 2%.

La banque Capitalia est au centre de tous les scénarios depuis plusieurs mois. Le néerlandais ABN Amro, qui détient 8% de son capital, n'a pas caché sa volonté de s'y renforcer. Après avoir acquis Banca Antonveneta l'an passé, le rachat d'une deuxième banque aurait du sens.

Et c'est là que les choses se gâtent. Capitalia est le premier actionnaire de Mediobanca avec 9,5% de son capital. Un rachat de Capitalia risquerait de modifier la donne dans l'actionnariat de Mediobanca, même si le pacte d'actionnaires contrôle 50%.

Plus loin que cela, c'est l'avenir de Generali qui est en cause. Car la banque d'affaires italienne Mediobanca est le premier actionnaire de Generali avec 13% de son capital. Et l'avenir de l'assureur italien est incertain. Le mandat de son patron, le français Antoine Berhneim, arrive à échéance en avril prochain. Depuis plusieurs mois, le "lion de Trieste" fait l'objet de rumeurs de rachat.

Generali doit conserver le soutien de Mediobanca et de ses actionnaires. Un contrôle de l'actionnariat de Capitalia garantit celui de Mediobanca et de facto celui de Generali.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.