On recherchait toujours lundi soir les deux disparus, d'origine équatorienne, à la suite de l'attentat surprise de l'ETA, samedi à l'aéroport de Madrid. Une camionnette piégée a explosé sur un parking, entrainant d'importantes detsructions et des monceaux de gravats.

L'organisation séparatiste basque avait prévénu de l'imminence de l'attentat par téléphone pour éviter qu'il ne fasse des victimes. Sans succès apparemment.

Pour le Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui, malgré les critiques, militait pour un accord de paix avec l'ETA, surtout depuis l'annonce historique par ce mouvement, le 22 mars dernier, d'un "cessez-le-feu permanent", c'est un échec cuisant. Le voilà désormais sous pression et incité de toute part à ne plus dialoguer avec les terroristes basques.

La gifle est d'autant plus cuisante que le chef du gouvernement avait pronostiqué la veille que la situation serait "meilleure dans un an". "Elle est bien pire aujourd'hui qu'hier", a-t-il reconnu samedi en annonçant la "suspension" du processus de paix.

José Luis Zapatero avait érigé la fin négociée du terrorisme de l'ETA en priorité absolue de son mandat, sitôt élu en mars 2004 par une Espagne sous le choc des attentats islamistes de Madrid (191 morts), attribués contre toute évidence à l'ETA par la droite sortante.

Pour les Espagnols, qui gardent en mémoire les scènes de ces attentats dans les trains à Madrid il y a près de trois ans, cette nouvelle explosion est la pire façon d'entrer dans la nouvelle année.