Les ministres des finances des huit pays les plus riches du monde restent vigilants sur les fonds spéculatifs tout en ne souhaitent pas les contrôler strictement. Ces responsables s'inquiètent, par ailleurs, des prix volatils du pétrole.

Achevant leur réunion de deux jours samedi à Postdam (Allemagne), les ministres des finances du G8 ont souligné dans leur communiqué final que "les hedge funds ont apporté une contribution significative au bon fonctionnement du système financier (..) Etant donné la forte croissance de l'industrie des hedge funds et la complexité croissante des instruments qu'ils gèrent, nous réaffirmons le besoin d'être vigilant".

Cette déclaration prudente vise à concilier les positions de l'Allemagne, qui souhaite accroître la transparence de ces fonds spéculatifs, et les pays anglo-saxons, hostile à tout contyrôle de ces hedges funds, qui gèrent quelques 1500 milliards de dollars et investissent dans des placements très rentables, à court terme et à risque. Un rapport commandé par le G8 et rendu public samedi s'oppose à toute réglementation contraignante.

Par aileurs, les grands argentiers du G8 se soucient des prix du pétrole, proches de leurs records. "les prix élevés et volatils de l'énergie restent une source d'inquiétude et nous allons demeurer vigilants", ont-ils indiqué dans leur communiqué final tout en soulignant que "la croissance mondiale reste solide et est mieux équilibrée tant entre les différentes régions (du monde) qu'à l'intérieur de nos pays. Les risques pesant sur les perspectives de croissance ont diminué".

Les ministres des finances souhaitent par ailleurs que les négociateurs de l'OMC puissent "trouver un accord le plus vite possible" sur la libéralisation du commerce mondial, alors que les tractations sotn dans l'impasse depuis un an discutions. Leur rencontre préparait le sommet des chefs d'Etat du G8 qui se tiendra en juin.