Suez et le CEA signent un accord de coopération dans le nucléaire de quatrième génération

Le groupe franco-belge et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ont annoncé ce mardi midi un accord de coopération dans la recherche et le développement (R&D) dans le nucléaire de quatrième génération. En s'appuyant sur l'expertise du CEA, le groupe de Gérard Mestrallet affirme son engagement fort dans le nucléaire. Outre son intérêt pour prendre une participation dans l'EPR de Flamanville (Manche), il souhaite contruire et exploiter des centrales nucléaires en France et en Europe.

Une nouvelle étape vient d'être franchie dans la vie de Suez. Le groupe a signé un accord de coopération avec le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) dans la recherche et le développement dans le nucléaire de quatrième génération. Cet accord-cadre d'une durée de cinq ans, renouvelable tous les trois ans, va porter sur l'étude des réacteurs de quatrième génération ainsi que sur la sûreté de ces réacteurs et les combustibles et la gestion des déchets nucléaires.

Si ce contrat permet au CEA d'étendre son champ d'activités à d'autres groupes qu'Areva et EDF, il permet à Suez d'affirmer son engagement dans le nucléaire et sa "compétence d'assembler". A l'instar d'EDF, le groupe conduit par Gérard Mestrallet entend "rester un acteur majeur "dans ce secteur, explique un porte-parole de Suez, en ajoutant "nous voulons participer activement au renouveau du nucléaire en Europe". L'enjeu est considérable puisqu'il faudra, selon les spécialistes, construire quelque 300.000 MW en Europe d'ici 2030, soit l'équivalent de vingt centrales nucléaires de type EPR (d'une capacité de 1.600 MW). La priorité est à la construction et à l'exploitation de nouvelles centrales nucléaires en France et en Europe.

Disposant actuellement de sept centrales nucléaires en Belgique (une capacité de 5.000 MW) et de deux droits de tirage en France (1.100 MW) sur les centrales nucléaires d'EDF de Chooz (Ardennes) et de Triscastin (Drôme), le groupe se dit "intéressé" par une prise de participation de l'ordre de 10 % dans l'EPR de Flamanville (Manche) qui lui donnerait droit à une capacité de production du même ordre sur la centrale de troisième génération.

De la même façon, il devrait arrêté son choix "courant 2008" sur le type de générateur, vraisemblablement un EPR. Mais aussi sur le site de sa future centrale: "en France ou dans un autre pays d'Europe", confirme Suez. Le programme d'investissement s'annonce important: de l'ordre de 3 milliards d'euros pour un EPR. Objectif : accroître ses capacités de génération nucléaire dans la durée , y compris dans des capacités de troisième génération après 2015.

Pour l'heure, l'électricité d'origine nucléaire représente 10% de la capacité mondiale du groupe Suez. Il vient d'ailleurs de recruter 700 jeunes ingénieurs et techniciens nucléaires en France et en Belgique. Aujourd'hui,à l'isntar du groupe EDF, Suez méne des discussions avec l'opérateur britannique British Energy en Grande Bretagne qui a besoin de cinq à sept réacteurs équivalents à l'EPR à partir de 2017. Et il continue de répondre à de nombreux appels d'offre dans les pays de l'Est.

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