Le Pare n'aurait pas accéléré le retour à l'emploi, selon une étude du ministère

Après cinq ans de mise en oeuvre, l'accompagnement personnalisé des demandeurs d'emploi n'a pas produit les effets escomptés, indique une étude publiée ce mercredi par la Dares. Si certaines mesures rendent la sortie du chômage plus rapide ou plus durable, l'efficacité globale du dispositif est mitigée.

Un Plan d'aide au retour à l'emploi (Pare) pour rien ? Quand ils ont décidé de mettre en place ce dispositif d'accompagnement des demandeurs d'emploi en 2001, les partenaires sociaux en attendaient deux effets sur le chômage. Le Pare, ou plutôt le PAP (projet d'action personnalisé), qui est sa déclinaison par l'ANPE, devait à la fois accélérer le retour à l'emploi des chômeurs et prévenir le chômage de longue durée. L'objectif final étant de diminuer la durée d'indemnisation du chômage afin d'améliorer les finances de l'Unedic.

Or, cinq ans après le démarrage du PAP, les résultats sont très mitigés, selon une évaluation du dispositif réalisée par la Dares (ministère de l'Emploi). Certes, un certain nombre de mesures proposées dans le cadre de cet accompagnement parsonnalisé, dont bénéficient l'ensemble des demandeurs d'emploi, ont un effet positif sur la sortie du chômage.

Ainsi, "les prestations d'aides à la recherche d'emploi accélèrent le retour à l'emploi", notent les auteurs. De même, "les bilans de compétences approfondis et les aides à la constitution de projet (...) permettent de réduire le risque de retour au chômage une fois retrouvé un emploi".

Pour autant, il apparait que "le PAP n'aurait pas véritablement contribué à accélérer la vitesse moyenne de retour à l'emploi", souligne l'étude, qui était pourtant son but. Par exemple, le taux de sortie durable des listes de l'ANPE des demandeurs d'emploi inscrits en 2002 au bout de douze mois "apparaît plus faible qu'attendu".

Une partie des mesures proposées aux chômeurs dans le cadre du PAP, comme les évaluations, "n'auraient en moyenne pas d'effet" sur la sortie du chômage. D'autres ont été neutralisées par le retournement conjoncturel de 2001, comme le financement de formations orientées vers les métiers en tension, puisque les difficultés de recrutement se réduisent avec le ralentissement économique.

En fait, "il est difficile d'identifier un effet favorable du PAP sur la durée moyenne de chômage observée au niveau global" pour deux raisons. D'abord, la simultanéité entre la dégradation de la conjoncture et la mise en oeuvre du PAP a contrarié les effets que celui-ci devait produire. Ensuite, d'un point de vue méthodologique, il n'est pas facile d'isoler les effets propres au PAP de l'effet de la conjoncture ou encore de l'effet des autres politiques publiques.

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