Nouvelles inquiétudes sur la finance allemande face à la crise du "subprime"

Selon le grand journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), la banque régionale de Saxe, SachsenLB, serait désormais étroitement surveillée par le gendarme allemand de la Bourse et du secteur financier, la BaFin. La banque s'emploie à rassurer ce vendredi en soulignant la qualité de ses placements. Un fonds de Deutsche Bank est pour sa part mal en point.

Une nouvelle banque allemande, la SachsenLB,banque régionale de Saxe, dans l'est du pays, est-elle prise à) son tour dans la tourmente de la crise des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis, le désormais fameux "subprime" ? Selon le grand journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), la banque serait désormais étroitement surveillée par le gendarme allemand de la Bourse et du secteur financier, la BaFin.

Serait en cause le fonds dit "Special Purpose Company" (SPC) de la banque appelé Ormond Quay, spécialisé dans les investissements hypothécaires et qui gère des actifs de l'ordre de 17,5 milliards d'euros. Ormond Quay a investi dans des crédits de longue durée, refinancés par des emprunts à court terme. Or fin juin 82% du portefeuille de la SPC était composé de crédits immobiliers, dit le journal.

La SachsenLB a réagi à cet article en soulignant ce vendredi dans un communiqué n'avoir enregistré ni défaut ni indice d'une quelconque détérioration sur les portefeuilles de ses véhicules financiers gérés par sa filiale européenne, SachsenLB Europe.

L'établissement financier allemand précise qu'un de ses fonds, Ormond Quay, est investi dans des actions et des valeurs mobilières classées "AAA", la meilleure note des agences de notation financière. "SachsenLB dispose de suffisamment de liquidités", ajoute le document.

Pour l'instant, la principale victime, outre-Rhin, de cette crise est la banque IKB au secours de laquelle l'Etat allemand, la banque publique Kfw (équivalent de la Caisse des dépôts et consignations française) et les grands étbalissements financiers germaniques ont du voler à coup de milliards d'euros pour éviter sa faillite.

Cette crise oblige aussi des banques à fermer certains de leurs fonds menacés sinon de crise de liquidité par des retraits massifs et des chutes de valorisation brutales. En France, on l'a vu avec BNP Paribas hier, Axa IM et Oddo. En Allemagne, c'est WestLB Mellon, association entre la grande banque régionale et le getsionnaire d'actifs américain qui a du faire de même avec un de ses véhicules financiers.

Mais l'on a aussi appris qu'un des fonds d'investissement géré par DWS, le grand gestionnaire d'actifs filiale de Deutsche Bank avait vu la valeur de ses actifs plonger de 30% depuis la fin juillet, de 3 à 2,1 milliards d'euros.

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