Nicolas Sarkozy s'est déclaré "sensible" au soutien que lui a apporté Bernard Tapie dans un entretien publié par Le Point de ce jeudi. "Il vaut mieux être dans une période de la campagne où on rassemble très au-delà de sa famille plutôt qu'on divise (...) Et puis d'autres hommes de gauche me rejoignent. Oui, j'y suis sensible", a déclaré le candidat de l'UMP sur Canal+ jeudi matin. Selon Nicolas Sarkozy, "ce qui compte, c'est que celui qui gagne sur un projet ouvre, parce que le président de la République ne peut pas être l'homme d'un parti, d'un clan, d'une secte".

Pour Bernard Tapie, membre du Parti radical de gauche (PRG) et ancien ministre de Mitterrand, "aujourd'hui, il n'y a pas photo: Sarkozy et Borloo ont mes faveurs. Sarkozy était jusque-là dans une logique de gouvernement sur un pied, mais depuis ce partenariat avec Borloo, il avance sur les deux", déclare l'ancien patron de l'Olympique de Marseille. Pour lui, l'alliance entre Sarkozy et Borloo "est un bel équilibre, une belle complémentarité entre la répression et la prévention et l'assurance d'un service public. Le premier gère l'ordre, le second s'attaque aux maux".

Selon l'ex-star du business, le PS "verse encore dans l'excuse". "Je n'arrive pas à savoir où veut aller Ségolène Royal", poursuit Bernard Tapie pour qui la candidate socialiste "manque d'expérience". "Et, si elle est élue, on ne sait avec qui elle sera aux manettes".

Quant à François Bayrou, Bernard Tapie estime que le candidat UDF "aurait dû dire: 'je suis de droite, mais contre le projet UMP, donc je réclame une primaire et si je suis élu, j'ouvrirai mon gouvernement' ".