Le numéro un allemand du BTP, Hochtief, a publié ce mercredi un bénéfice net plus que triplé à 56,9 millions d'euros, contre 17,6 millions un an plus tôt. Le bénéfice imposable ressort aussi en forte hausse, plus que doublé à 161,3 millions. C'est supérieur aux prévisions des analystes, qui prévoyaient un bénéfice net de 51,5 millions d'euros et un bénéfice imposable de 133,4 millions d'euros. De son côté, le chiffre d'affaires a progressé de 12% à 4,76 milliards.

Sur le trimestre, Hochtief a profité de la bonne santé des ses activités à l'étranger et notamment des six aéroports (Tirana, Sydney, Hambourg, Athènes, Budapest, Düsseldorf) qu'il gère et qui ont vu le nombre de passagers transportés augmenter. Le bénéfice imposable de cette activité s'est élevé à 58,2 millions d'euros, contre 6,1 millions un an plus tôt.

Dans la zone Asie-Pacifique, notamment dans la région du Golfe, en Inde et en Australie, Hochtief s'en sort également très bien. Cette branche devrait voir son bénéfice imposable fortement augmenter cette année, estime le groupe.

Aux Etats-Unis, ses activités, tout juste renforcées par l'acquisition de Flatiron Construction, ont connu une croissance plus molle, avec un bénéfice imposable qui stagne à 14,2 millions d'euros.

Mais c'est sur son marché domestique, l'Allemagne, qu'Hochtief a le plus de difficultés. Le groupe continue à faire face à un secteur du BTP déprimé. S'il a réussi à stopper ses pertes au troisième trimestre, avec un bénéfice imposable de 2,1 millions d'euros, le groupe table pour l'ensemble de l'année sur une perte pouvant aller jusqu'à 120 millions d'euros.

Sur neuf mois, les résultats du groupe s'inscrivent néanmoins en nette hausse: le bénéfice net a bondi de 44% à 70,7 millions, le chiffre d'affaires de 13% à 13,66 milliards et les carnets de commande sont pleins.

De fait, Hochtief confirme ses prévisions annuelles. Il table sur un bénéfice imposable et un bénéfice net consolidé supérieurs à ceux dégagés l'an dernier. Le bénéfice net devrait ainsi dépasser les 100 millions d'euros, contre 89 millions l'an dernier.

Le groupe compte aussi poursuivre sa stratégie d'acquisitions, après l'achat de Flatiron et de la filiale immobilière des chemins de fers allemands, Aurelis.