Hermès International dément les rumeurs de montée dans le capital du groupe par l'homme d'affaires Albert Frère. Le groupe de luxe a indiqué ce matin n'avoir été informé d'aucun franchissement de 0,5% de son capital comme le prévoient ses statuts sous peine de perdre les droits de vote. "Ces rumeurs n'ont aucun fondement", a déclaré un porte-parole d'Hermès.

Cependant, le titre Hermès continue d'être bien orienté en Bourse, porté par la spéculation. L'action avait progressé de 4,68% jeudi 4 octobre, et gagne encore 3,4% à 87,35 euros vers 10h50, vendredi 5 octobre.

Malgré cet engouement des investisseurs, certains analystes affichent leur scepticisme quant à la valorisation du titre en Bourse. "On est à la vente sur le titre, on ne croit absolument pas en ce scénario. Il n'y a eu aucune nouvelle annonce de la part de la famille et tout franchissement de 0,5% du capital doit être déclaré sous peine de perdre les droits de vote", commente ainsi un analyste d'une banque allemande, cité par Reuters.

"Il n'y a rien de nouveau pour justifier le retour de la spéculation. Le titre avait bien corrigé mais c'était déjà suite à une flambée spéculative. Le titre devrait plutôt baisser compte tenu de son exposition au change", ajoute de son côté un broker anglo-saxon interrogé par l'agence de presse.

La prudence des analystes s'explique par la récurrence des rumeurs de rachat qui planent sur le groupe de luxe. Mais son capital est très contrôlé, 55 actionnaires familiaux se partageant environ 72% du capital.

Hermès avait lancé une alerte sur résultats en juillet dernier, après avoir enregistré un premier semestre difficile.