La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) publie ce jeudi un guide sur le risque sectaire dans l'entreprise. En 127 pages, cet ouvrage intitulé "L'entreprise face au risque sectaire" et édité par la Documentation française, dresse le bilan du risque sectaire, de sa détection et de sa réduction. Il fournit des renseignements pratiques sur les organismes capables d'aider les entreprises, et sur la législation.
C'est la première fois que la Mission se penche sur l'arrivée des sectes dans le monde du travail. Elle a constaté, au cours des deux dernières années, un glissement de l'activité des sectes vers la formation, le conseil, l'assistance psychologique et plus généralement vers le monde de l'entreprise. Elle considère que le risque sectaire est "une préoccupation à intégrer dans la sécurité de l'entreprise".
L'attention de la Mission a été attirée par la multiplication des organismes de formation continue créés ou achetés par des sectes. Celles-ci y trouvent un moyen d'accroître leur financement. Ainsi que de nouveaux adeptes. Dans les sessions, l'idéologie sectaire était diffusée aux cadres. Cette mésaventure est arrivée il y a quelques années à des techniciens d'une centrale nucléaire d'EDF.
Le Préfet Jean-Michel Roulet, président de la "Miviludes", souligne les possibles conséquences des dérives sectaires sur la gouvernance, la protection des fichiers ou la sécurité patrimoniale des entreprises. Certaines sectes étant liées à des intérêts opposés à ceux de l'entreprise dans laquelle elles interviennent.
La Mission de lutte contre les sectes tente de limiter leur influence dans les entreprises
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