"Le vieillissement de la population, les difficultés rencontrées par les régimes sociaux traditionnels créent des besoins accrus en produits d'assurance de la personne et en services", affirmait il y a quelques semaines Jean Azéma, directeur général de Groupama à La Tribune. Les performances 2006 du groupe français d'assurance mutualiste attestent du phénomène.

Groupama a en effet publié ce mercredi un chiffre d'affaires de 14,165 milliards d'euros au titre de l'exercice 2006 en hausse de 5,3% par rapport à la même période un an plus tôt. Et le principal vecteur de cette croissance est l'activité d'assurance de personnes, précise la société dans un communiqué. Ce secteur, en hausse de 8,5% à 6,929 milliards, représente désormais 50% du chiffre d'affaires de l'assureur contre 43,2% en 2005.

En parallèle, la croissance de l'activité assurance de biens et responsabilité s'est tassée, enregistrant une progression limitée à 1,8% à 6,912 milliards d'euros.

Les revenus de l'assurance-vie, se sont eux illustrés par une hausse de 8,4% à 4 milliards d'euros témoignant de l'intérêt pérenne des épargnants pour ce produits. Le nombre de contrats en unité de comptes a doublé sur la période.

Hors assurance, l'activité gestion d'actifs a progressé de 37,1% à 281 millions. Groupama Banque, filiale de banque de détail du groupe a elle enregistré une hausse de modeste de 2, 7% de son chiffre d'affaires.

L'assureur qui vient de se délester de l'essentiel de sa participation dans le réassureur Scor semble maintenant parti pour s'attaquer au marché européen. Le groupe ne cache d'ailleurs pas ses ambitions de croissance externe. Après avoir étudié le rachat de Winterthur, finalement repris par Axa pour 7,6 milliards d'euros, Groupama est en prospection active. Privilégiant la zone d'Europe de l'est, il est décidé à figurer parmi les dix premiers assureurs européens (le groupe est aujourd'hui en seizième position). Pour s'assurer du financement de sa ou ses opération(s) l'assureur est même prêt à ébranler son modèle mutualiste et à entrer en Bourse si nécessaire.