Irak : Bagdad se félicite d'une conférence "constructive"

A défaut de résultats concrets, la conférence qui s'est tenue samedi à Bagdad a permis à tous les pays concernés par la situation de l'Irak de discuter face à face. Les Etats-Unis ont ainsi pu reprendre contact avec l'Iran.

L'Irak s'est félicité samedi du succès de la conférence de Bagdad qui a réuni entre autres dans la capitale les Etats-Unis, la Syrie et l'Iran pour trouver un moyen de réduire les violences.

Mais, alors même que le président George Bush ordonnait d'Amérique latine, où il effectue une tournée, l'envoi de 4.400 hommes supplémentaires dans le pays, l'Iran a appelé au retrait de toutes les troupes américaines du pays, estimant que leur présence alimentait les tensions.

A l'issue des discussions, Washington a annoncé que la Turquie avait offert d'organiser une conférence ministérielle de suivi en avril, à laquelle participera la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice.

Durant la conférence, Nouri al Maliki, le Premier ministre irakien, a exhorté les autres pays à cesser tout soutien aux insurgés et à tout faire pour aider Bagdad, soulignant l'urgence, pour tous, d'empêcher que les violences interconfessionnelles ne s'étendent au-delà des frontières de l'Irak.

"La conférence a été constructive et positive en termes d'atmosphère et de composition", a déclaré le chef de la diplomatie irakienne Hochiar Zebari. Il a précisé que des commissions avaient été mises en place sur divers sujets comme la sécurité, les réfugiés ou le carburant et l'électricité.

"Aucun pays représenté à cette table ne profiterait d'une désintégration de l'Irak. Au contraire, tous en souffriraient gravement", a renchéri le représentant américain Zalmay Khalilzad.

L'ambassadeur de Washington en Irak a déclaré qu'il avait parlé aux délégués iraniens, directement ou en présence d'autres. Les discussions étaient centrées sur l'Irak et le nucléaire iranien n'a pas été abordé, selon les représentants. Le principal délégué iranien, le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a dit ne pas avoir eu d'entretiens en tête à tête avec ses homologues américains.

Washington, qui n'entretient pas de relations diplomatiques avec l'Iran, a déjà eu des contacts avec des responsables iraniens dans le cadre de groupes, mais s'est refusé à des discussions bilatérales. Les Etats-Unis accusent la Syrie et l'Iran de soutenir les insurgés en Irak, ce que nient Damas et Téhéran.

Outre les pays voisins de l'Irak, la conférence réunissait les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l'Onu - Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne.


George W. Bush veut économiser sur les programmes sociaux pour financer la guerre en Irak
Le président américain a demandé au Congrès de renoncer dans les examens budgétaires à venir à 3,1 milliards de dollars de programmes mineurs pour financer des renforcements de troupes en Irak et en Afghanistan, a annoncé la Maison Blanche samedi. Il s'agit de réaffecter des fonds destinés aux départements de l'Agriculture, du Commerce, de l'Education, de l'Energie ou de la Santé pour financer l'envoi de 2.200 soldats supplémentaires pour garder un nombre accru de prisonniers en Irak, et pour renforcer de 3.200 hommes les effectifs américains en Afghanistan.

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