Centrica, premier distributeur de gaz au Royaume-Uni, a vu ses comptes passer dans le rouge l'an dernier avec une perte nette de 154 millions de livres (229 millions d'euros), alors que ses hausses de tarifs à répétition lui ont fait perdre un million de clients. Cette perte intervient après que le groupe ait dégagé un bénéfice d'un milliard de livres en 2005.

Son chiffre d'affaires a pourtant progressé de 22% à 16,45 milliards de livres l'an dernier, mais le groupe a essuyé de lourdes charges exceptionnelles en revoyant notamment à la baisse la valeur comptable de certains actifs. Le bénéfice d'exploitation a reculé de 5% à 1,44 milliard de livres.

British Gas, la filiale de Centrica qui fournit de l'énergie à environ 16 millions de Britanniques, a augmenté ses tarifs à sept reprises pour le gaz et à six reprises pour l'électricité depuis 2002, pour refléter selon lui la hausse des prix de gros. Ses concurrents ont également augmenté leurs tarifs, mais dans une moindre mesure, ce qui a valu au groupe de perdre 1,03 million de clients l'an dernier, au profit de EDF Energy et Scottish Power notamment.

Selon le régulateur du secteur, l'Ofgem, plus de quatre millions des 26 millions de foyers britanniques ont changé de fournisseur de gaz et d'électricité sur les dix premiers mois de l'année 2006 afin de réduire le montant de leur facture énergétique. British Gas, ancien monopole public, a annoncé que ses tarifs baisseraient au 12 mars, alors que les prix de gros ont reculé depuis septembre avec la baisse des cours du pétrole. Ses concurrents Powergen, filiale de l'allemand EON, et Scottish and Southern Energy, se sont engagés en faire autant.