Grosse colère de Thomas Enders, PDG de l'avionneur Airbus. Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire allemand Focus, publié ce lundi, il affirme se sentir "traité comme un criminel et stigmatisé" par les "critiques sans fondement" qui circulent depuis la révélation, la semaine dernière, d'une enquête sur des délits d'initiés en France au sein du groupe EADS.

Les stocks-options qu'il possédait étaient une partie intégrante de sa rémunération, explique l'ancien coprésident exécutif du groupe d'aéronautique et de défense, et "pas un objet de spéculation". Thomas Enders "n'a rien fait de mal et n'a donc pas mauvaise conscience", rapporte Focus au style indirect.

Thomas Enders a déjà clamé son innocence dans un courrier envoyé aux salariés d'Airbus la semaine dernière. A Focus, il explique qu'il a envisagé de vendre des actions en mars 2006. "Le cours était bien sûr très attractif. Mais j'ai pris la décision de ne pas le faire, du fait de ma situation de président exécutif", déclare-t-il.