Romano Prodi demeure à la tête du gouvernement

Le chef du gouvernement italien a obtenu d'une courte tête (162 voix contre 157) la confiance du Sénat. Un vote qui sauve son gouvernement mais qui laisse entier le problème de la fragilité de sa majorité.

Le chef du gouvernement italien Romano Prodi a obtenu d'une courte tête la confiance du Sénat mercredi soir lors d'un vote qui sauve son gouvernement mais qui laisse entier le problème de la fragilité de sa majorité.Romano Prodi a obtenu 162 voix contre 157, exactement une semaine après un vote-sanction sur la politique étrangère provoqué par les défections de deux élus communistes "dissidents" et de plusieurs sénateurs à vie. Quatre sénateurs à vie, qui ne sont pas élus, sur un total de sept ont voté en faveur de Romano Prodi, qui s'est déclaré "très satisfait" par le résultat de ce scrutin.

Jusqu'au vote, le suspense avait régné, car Romano Prodi, 67 ans, ne dispose en théorie que de deux voix d'avance à la Chambre haute, sans compter les sénateurs à vie et un sénateur indépendant. Mardi, lors d'un discours d'une demi-heure devant les sénateurs, le chef du gouvernement entré en fonction il y a à peine neuf mois avait tout fait pour donner des gages au large éventail de sa majorité, qui regroupe des communistes, des verts, des réformistes, des libéraux laïcs et des centristes proches de l'Eglise.

"Il Professore" s'est engagé à aborder le problème des retraites les plus basses (environ 500 euros) tout en promettant une réforme du système des retraites, jugée nécessaire à Bruxelles. Multipliant les promesses tout en restant vague, il a aussi évoqué la lutte contre la précarité ou l'augmentation du nombre de crèches et des logements sociaux. Romano Prodi n'a cependant pas fait référence à l'élargissement de la base américaine de Vicenza (nord), un projet déjà validé qui suscite l'opposition farouche de sa gauche radicale. Le chef du gouvernement a en revanche proposé que la majorité et l'opposition travaillent ensemble à une réforme de la loi électorale, jugée en partie responsable de l'instabilité politique actuelle.

Le vote de mercredi soir ne signifie pas la fin des difficultés pour le gouvernement à la Chambre haute.
Au moins deux élus de la gauche radicale ont déjà fait savoir qu'ils réservaient leur décision pour certains votes cruciaux dans l'avenir, comme sur le refinancement de la mission des soldats italiens qui participent à la force de paix en Afghanistan.

"S'il passe (...), et il n'est pas dit qu'il réussira, de toute façon il ne pourra pas durer longtemps", a déjà prédit Silvio Berlusconi, leader de l'opposition et ancien chef du gouvernement (2001-2006). Le vote de confiance vendredi à la Chambre des députés apparaît comme une épreuve sans enjeu, car l'union de la gauche dispose d'une majorité de plus de 60 voix à la chambre basse.

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