Après la crise du subprime, l'allemand IKB doit trouver un partenaire solide

IKB, établissement spécialisé dans le financement des PME outre-Rhin n'a pas d'autres choix, selon une étude de PriceWaterhouseCoopers, que de "trouver un partenaire solide". Par ailleurs, deux membres de l'équipe de direction de la banque sont partis et un nouveau directeur financier devrait rapidement rejoindre le groupe.

La crise du subprime n'a pas fini de secouer l'Europe de la finance. Particulièrement en Allemagne. L'audit de la banque IKB, réalisé par PriceWaterhouseCoopers et publié ce mardi, vient de le confirmer. L'établissement spécialisé dans le financement des PME outre-Rhin n'a pas d'autres choix, selon cette étude, que de "trouver un partenaire solide".

Durant l'été dernier, IKB n'avait gagné sa survie que grâce à l'action conjuguée des grandes banques allemandes qui avaient injecté 3,5 milliards d'euros. IKB avait en effet été frappée de plein fouet par la crise immobilière américaine où elle avait des engagements alléchants mais hasardeux.

IKB a engagé sa restructuration et l'audit assure que la crise a été "maîtrisée" et désormais elle est exposée à des risques moindres. Pour autant, la crise laissera des traces durables. La rentabilité de la banque devrait être nettement réduite au cours des prochaines années. Pour l'exercice en cours, la perte nette devrait atteindre 700 millions d'euros. Par ailleurs, le résultat net de l'exercice clos le 31 mars 2007 devrait être revu en baisse de 180 millions d'euros. Autant de chocs collatéraux qui mettent en péril le groupe à moyen terme et qui l'obligera sans doute à s'adosser à un partenaire stratégique. En attendant, on solde le passé pour repartir sur de nouvelles bases chez IKB: deux membres de l'équipe de direction de la banque sont partis et un nouveau directeur financier devrait rapidement rejoindre le groupe.

Reste la question de la participation de l'Etat fédéral allemand. Actuellement, ce dernier détient 38 % d'IKB. Il a fait part à plusieurs reprises de sa volonté de s'en séparer, mais le moment n'est sans doute pas encore très opportun et Berlin devrait attendre que le redressement de l'établissement soit effectif pour céder ses titres.

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