Société Générale : 5,22 milliards d'euros de bénéfices en 2006

La Société Générale a dégagé en 2006 un bénéfice net en hausse de 18,6%, à 5,221 milliards d'euros. Son produit net bancaire (chiffre d'affaires) a progressé de 17% à 22,417 milliards d'euros (+15,7% à données constantes). A l'exception de la banque de détail en France, tous les métiers ont enregistré une croissance vigoureuse de leurs revenus.

Première des grandes banques à publier ses résultats 2006, la Société Générale annonce un bénéfice net en hausse de 18,6%, à 5,221 milliards d'euros. Le groupe bancaire français a su tirer parti de la croissance économique dans le monde à travers ses activités de banque d'affaires et de banque de détail à l'étranger. Son produit net bancaire (chiffre d'affaires) a progressé de 17% à 22,417 milliards d'euros (+15,7% à données constantes) selon un communiqué publié ce mercredi. Les analystes sondés par Thomson First Call tablaient sur un résultat légèrement inférieur, à 5,209 milliards.

Le quatrième trimestre a néanmoins été plus difficile, avec un bénéfice net en hausse de 6,3% à 1,179 milliard d'euros, légèrement en deçà des attentes (1,241 milliard) du fait d'un coût du risque et d'une charge fiscale en progression sensible.

Sur l'ensemble de 2006, les frais généraux ont crû de 12,7% à 13,7 milliards, mais moins vite que les revenus, si bien que le coefficient d'exploitation (rapport entre les frais généraux et le chiffre d'affaires, ndlr) s'est amélioré de 2,3 points, à 61,1%.

Presque tous les métiers ont enregistré une croissance vigoureuse de leurs revenus: +22,8% pour la banque de financement et d'investissement (BFI) à 7 milliards d'euros, +23,6% pour la gestion d'actifs à 3,2 milliards, +18,8% pour la banque de détail à l'étranger à 2,7 milliards et +19,2% pour les services financiers à 2,5 milliards.
Seule la banque de détail en France (Société Générale et Crédit du Nord) affiche une croissance plus modérée, avec des revenus en hausse de 4,5% (hors effet PEL/CEL) à 6,7 milliards d'euros.

En France, "l'intensité de la concurrence s'est encore accrue, particulièrement en matière de crédits aux particuliers", commente la Société Générale. La marge d'intérêt est en hausse de 2,5%, ce qui s'explique par la prépondérance, au sein des crédits, des crédits à l'habitat, plus faiblement margés. En revanche, les commissions se sont accrues de 7,2% par rapport à 2005: un "bon résultat" qui "tient principalement aux ordres de bourse et aux succès commerciaux en assurance vie", selon la banque. Sur l'année, le nombre de comptes à vue a progressé "au niveau élevé" de 2,9% pour dépasser les 6 millions, se félicite-t-elle dans son communiqué.

La banque de détail à l'étranger constitue "l'un des axes majeurs de développement" du groupe, mêlant croissance externe et croissance organique, rappelle la banque. Elle a ouvert 399 agences en 2006, pour l'essentiel en Roumanie.

Sur le marché des particuliers, la production de crédits a bondi de 43,5% "grâce au développement rapide des prêts à l'habitat et à la consommation dans les filiales de l'Europe centrale et orientale", note la Société Générale.
Quant à la BFI, elle a bénéficié selon elle "d'une conjonction exceptionnelle de facteurs positifs" avec des marchés actions "bien orientés, des marchés de dérivés actifs, des volumes records d'émissions, un fort afflux de liquidités et une bonne performance des hedge funds". Sa contribution annuelle au résultat net part du groupe s'établit ainsi "au niveau record" de 2,34 milliards d'euros, en progression de 27,1%. Le rendement de ses fonds propres atteint même 47,6% en 2006.

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