La gauche se renforce dans la capitale

De manière inattendue, la gauche a remporté dimanche le second tour des élections législatives à Paris, gagnant un siège de député. Le très médiatique avocat Arno Klarsfeld, candidat de l'UMP, a été sèchement battu.

Paris, non seulement les Verts ont conservé leurs deux sortants, mais le PS a conquis la huitième circonscription, la seule qui faisait défaut à la gauche dans l'Est de la capitale. Si bien que le Parti socialiste et les Verts détiennent 13 des 21 sièges de députés de la capitale.

Dans la première circonscription qui couvre les quatre arrondissements centraux, Martine Billard (Verts) a résisté aux assauts de Jean-François Legaret, donné en ballottage difficile à l'issue du premier tour. Elle a fait le plein des voix de gauche et bénéficié, semble-t-il, d'un bon report des voix qui s'étaient portées sur le candidat du MoDem. Scénario identique dans la onzième circonscription, où l'ancien ministre de l'Environnement, Yves Cochet (Verts) l'emporte très largement face à Nicole Guedj.
Dans la huitième circonscription, le très médiatique avocat Arno Klarsfeld est largement défait par la socialiste Sandrine Mazetier, soutenue par le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, et par Ségolène Royal. Sandrine Mazetier remporte une circonscription détenue jusqu'ici par la droite, dont le député (UMP) sortant, Jean de Gaulle, ne se représentait pas suite à sa nomination au Conseil d'Etat.

Parmi les autres députés de Paris élus ce dimanche, figure notamment la Guadeloupéenne George Pau-Langevin, qui avait gagné la primaire à gauche dans le XXème au premier tour, face au maire de l'arrondissement, le socialiste dissident Michel Charzat. Autres nouveaux venus : les députés UMP Jean-François Lamour, qui succède à Robert Galy-Dejean, le maire du XVème qui n'avait pas été investi par l'UMP, et Philippe Goujon, qui remplaçait l'ancien premier ministre Edouard Balladur, qui ne se représentait pas.

A moins d'un an des élections municipales, les résultats de ces élections législatives constituent une victoire pour Bertrand Delanoë. Le chef de file de l'UMP au Conseil de Paris, Françoise de Panafieu, a sobrement reconnu que la gauche avait "limité la poussée de la droite au premier tour"... Son échec ne manquera pas de relancer les interrogations sur le leadership de la droite dans la capitale.

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