Les prix en France ont reculé de 0,3% en janvier

Comme prévu par les économistes, les prix à la consommation ont reculé de 0,3% en janvier, notamment en raison de la baisse des prix de l'énergie. Sur un an, ils n'ont progressé que de 1,2%, ou 1,4% selon les normes européennes, contre 1,9% sur l'ensemble de la zone euro.

Soldes et recul des prix du pétrole de 25% depuis juillet ont contribué à une baisse des prix en janvier en France. Les prix de détail ont reculé de 0,3% par rapport à décembre, leur hausse sur un an revenant à 1,2%. En décembre, les prix avaient progressé de 0,2% et 1,5% sur un an.

L'indice des prix IPCH (qui permet une comparaison au niveau européen) affiche un recul de 0,4% le mois dernier, sa hausse s'établissant à 1,4% sur un an. Les prix n'avaient pas reculé autant depuis deux ans. L'inflation de l'ensemble de la zone euro s'élève à 1,9%. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une baisse de 0,3% de l'indice IPCH en décembre, correspondant à une inflation sur un an de 1,5%.

"Les prix des produits pétroliers ont reculé de 4,2% sur un an, avec un recul des prix de l'énergie de 0,7% contre une progression de 1,7% en décembre. De son côté, le prix des vêtements a reculé de 0,1%", note Stuart Bennett, chez Calyon. "En fait, le peu d'inflation qui reste en France émane de deux postes. D'une part, les services (+2,8% sur 1 an). Il faut y voir la faiblesse de la concurrence dans certains secteurs (services de santé, grand commerce, poste, hôtellerie...). D'autre part, les produits frais (+4% sur 1 an)", souligne de son côté Nicolas Bouzou, chez Asterès.

Malgré cela, la Banque centrale européenne (BCE) n'entend pas interrompre son cycle de hausse de taux. "Il n'y a pas de pression inflationniste excessive pour le moment", a admis mardi Joaquim Almunia, commissaire en charge des Affaires économiques et monétaires. "Mais nous ne pouvons baisser la garde car si les prix de l'énergie augmentent ou les négociations sur les salaires dépassent l'amélioration de la productivité, cela aurait des conséquences sur les prix".

"De fait, deux hausses des taux directeurs en mars et juin sont plus que probables", indique Stuart Bennett. Non seulement la croissance des liquidités reste une menace, mais la Bundesbank a mis en garde contre les effets inflationnistes de la hausse de TVA. Enfin, l'inflation sous-jacente en France continue de croître. Enfin, Jean-Claude Trichet avait de toutes façons indiqué lors de sa dernière intervention que l'inflation serait très volatile à court terme.

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