Les autres films de la semaine

Parmi les nombreuses sorties cinéma de cette semaine de vacances scolaires : "Je crois que je l'aime", "Scorpion", "Jour après jour", "Danse avec lui", "Bosta l'autobus", "Bug", "Jewboy".

"Je crois que je l'aime"
Jolie, intelligente et célibataire à 38 ans : c'est louche. Voilà pourquoi Lucas (Vincent Lindon) demande au détective privé de sa société d'enquêter sur Elsa (Sandrine Bonnaire), dont il est tombé fou amoureux. S'ensuit une série d'imbroglios et de situations cocasses qui font du dernier film de Pierre Jolivet une gentille petite comédie, plutôt insipide, dans la même veine que "Ma petite entreprise". Sauf que cette fois-ci, l'histoire, aussi bien que l'esprit caustique et les répliques cinglantes de ses personnages, sont emprunts du plus pur parisianisme. Le film n'en n'est pas moins à prendre à la légère, comme le rappelle le côté un peu trop loufoque de certaines scènes, avec par exemple l'intrusion d'un sumo géant à un dîner.

"Scorpion"
Après six ans de prison, Angelo (Clovis Cornillac), ex-espoir de boxe thaï, n'est plus rien. Lui à qui les championnats sont désormais interdits pour avoir accidentellement tué un challenger, ne sait rien faire d'autre que boxer. Alors il se lance dans le "free fight", des combats clandestins où tous les coups sont permis. Une expérience qui le transforme en machine à tuer répondant au nom de Scorpion. Surtout ne pas s'attendre à un "Fight Club" à la française et encore moins à "Million Dollar Baby". Le film de Julien Seri ne dépasse jamais le simple film de castagne. Les combats s'enchaînent sans originalité sur fond de techno et de rap. On finit KO d'ennui.

"Jour après jour"
Disparu en septembre 2004, le cinéaste Jean-Daniel Pollet, issu de la Nouvelle vague, auteur entre autres de "L'acrobate", livre ici son dernier film, en fait un recueil de photos prises avant de quitter ce monde. Se sachant condamné, cloué dans sa maison du Vaucluse, il photographie jour après jour pendant une année entière les objets, les fleurs, les fruits, les êtres qui peuplent sa maison. Un viatique pour le voyage dans l'au-delà.

"Danse avec lui". Dans le genre téléfilm, Valérie Guignabodet raconte la reconstruction d'une jeune femme (Mathilde Seigner) écuyère émérite, qui, trois ans après une rupture dramatique et une chute qui ont bouleversé son existence, réapprend à vivre et à aimer grâce à la rencontre d'un maître d'équitation ténébreux (Sami Frey). A travers à lui, elle va surmonter sa peur et se remettre en selle, au sens propre comme au sens figuré. Pour sa part, il va découvrir le besoin de transmettre, le plaisir de donner.

"Bosta l'autobus". Dans ce film musical sur le Liban, en forme de road-movie, Philippe Aractingi raconte l'histoire d'anciens camarades de lycée qui se retrouvent après quinze ans. La joyeuse troupe décide de faire le tout du Liban dans un bus pour faire découvrir une danse folklorique, la dabké, servi à la sauce techno et house. C'est surtout l'occasion d'évoquer la société du Liban entre deux guerres, la tolérance entre les religions, l'homosexualité et le statut de la femme. Sympathique mais un peu simplet.

"Bug". Obsédé par les histoires de possession, William Friedkin, l'auteur de "L'Exorciste", raconte un cas étrange de folie partagée. Une serveuse de bar désespérée se lie avec un vagabond excentrique revenu traumatisé de la guerre du Golfe. Leur aventure va peu à peu tourner au cauchemar. Il se croit espionné par un réseau de surveillance secret qui lui injecte de mystérieux insectes capables de pénétrer le corps humain. Elle en vient à partager sa folie. Ils se mettent tous deux à charcuter leur corps pour extirper les insectes. Hystérie communicative.

"Jewboy". L'Australien Tony Krawitz suit la trajectoire chaotique d'un jeune juif élevé dans les traditions les plus orthodoxes. Yuri, 23 ans, est le fils d'un rabbin. De retour dans son quartier natal de Sydney, à la mort de son père, il entame une quête initiatique, à la recherche de lui-même, déchiré entre ses désirs et sa foi. Il lutte avec la dernière énergie mais en vain contre l'interdit qui prohibe de toucher même fugacement un corps de femme en dehors du mariage. Peine perdue.

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