Lors d'un conseil d'administration fixé ce mardi après-midi, la compagnie aérienne italienne devait se prononcer en faveur de l'un des deux candidats à sa reprise, Air France-KLM ou Air One. Mais la présidence du conseil italien aurait décidé qu'il fallait plus de temps pour examiner le dossier. Certains estimaient d'avance que le conseil d'administration d'Alitalia pourrait attendre la rencontre prévue jeudi entre le président du Conseil italien Romano Prodi et le président français Nicolas Sarkozy avant d'annoncer son choix final.

Et ce d'autant plus que le week-end dernier, Francesco Rutelli, vice-président du Conseil, a jugé qu'aucune des deux offres n'était convaincante. Le ministre des Transports, Alessandro Bianchi, a estimé de son côté lundi qu'elles devaient faire l'objet d'un examen approfondi.

En attendant, Air France-KLM et Air One ont profité de la journée de lundi pour faire passer leurs dernières propositions. Si l'offre de la compagnie franco-néerlandaise paraît la plus solide et bénéfice du soutien implicite de la direction d'Alitalia, le projet de fusion-absorption d'Air One défendu par son pdg Carlo Toto, a la préférence d'une partie du gouvernement et de la classe politique italienne, et de la majorité des syndicats.

A noter enfin que les deux fonds d'investissement américains qui avaient manifesté leur intérêt pour une reprise de la compagnie aérienne nationale italienne Alitalia, se disant alliés de Singapore Airlines (qui avait démenti), ont annoncé qu'ils se retiraient. "Dans une communication parvenue lundi, les fonds SA Holdings Ltd, Evergreen LLC et THL Transportation, retirent l'intérêt qu'il avaient manifesté en vue d'acquérir 49,9% d'Alitalia", écrit la compagnie italienne dans un communiqué.