La SNCF promet 100 millions d'euros pour améliorer son réseau régional

La SNCF a annoncé jeudi un programme en trois ans destiné à "améliorer la qualité du service" des trains régionaux (TER, Transiliens et Corails Intercités) empruntés chaque jour par 3 millions d'usagers. Une manière pour Anne-Marie Idrac de dissiper les rumeurs faisant état de son départ prochain de la tête de l'entreprise publique.

Une mesure qui tombe à pic. Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF, a annoncé jeudi un plan d'amélioration des services sur son réseau de transport régional, qui s'est attiré récemment les foudres des usagers et des pouvoirs publics après plusieurs incidents.

"La SNCF peut compliquer la vie des gens quand elle est défaillante et c'est inacceptable", a reconnu Anne-Marie Idrac jeudi avant de dévoiler son programme pour les trois prochaines années. Objectif affiché: réduire en trois ans à "presque zéro" le nombre de trains supprimés "pour des raisons techniques imputables à la SCNF". Ce qui suppose notamment une amélioration importante de la maintenance des matériels, à l'origine de près de la moitié des problèmes.

L'entreprise publique doit aussi s'adapter à la progression constante du trafic, en hausse de 9% en 2006. Un défi de taille quand on sait que 12 millions de trains régionaux circulent aujourd'hui transportant chaque jour 3 millions d'usagers. "Ce succès nous met la pression", a lancé Anne-Marie Idrac en présentant ses mesures à la presse. Quelque 100 millions d'euros seront investis en 2008 dont une partie provient des recettes du TGV.

Le troisième chantier concerne l'information aux passagers. Dès la fin du mois d'août, la SNCF mettra en place un service d'information trafic qui permettra aux usagers de recevoir des SMS les prévenant des éventuels retards. Anne-Marie Idrac va même jusqu'à proposer la mise en place d'un système de compensation financière pour les abonnés qui seraient victimes de retards.

L'annonce de ce plan intervient après les récentes critiques du gouvernement sur les défaillances du réseau régional. En juin, au moment de l'inauguration du TGV Est, le Premier ministre François Fillon avait critiqué la SNCF, jugeant que de nombreux Français "s'estiment délaissés parce qu'ils sont confrontés à l'inconfort ordinaires de certains trains".

Autant de critiques qui alimentaient les rumeurs sur le départ prochain d'Anne-Marie Idrac de la tête de l'entreprise publique. Arrivée en juillet 2006 pour succéder à Louis Gallois, nommé chez EADS, elle termine le mandat de son prédécesseur, qui arrive à échéance en février 2008.

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