La production industrielle française est plus élevée que prévu

Pour la première fois en quatre mois, la production industrielle française a affiché une progression, de 1,1% en décembre, grâce à un léger mieux dans l'automobile et l'énergie. Mais sur le quatrième trimestre, elle recule tout de même de 0,1%.

Le léger mieux du secteur automobile a été très profitable à la production industrielle en décembre. Alors que les économistes s'attendaient à une légère hausse de 0,3%, après un déclin de 0,4% en novembre, la production industrielle a progressé de 1,1% en décembre, affichant une première hausse depuis quatre mois. Après un recul de 3% en novembre, la production automobile a progressé de 1,2% en décembre. Le secteur de l'énergie a aussi regagné du terrain après des mois difficiles en raison d'un hiver clément, qui avait réduit la demande d'électricité.

Mais sur le dernier trimestre de l'année 2007, la production affiche un recul de 0,1% après une chute de 0,4% au troisième trimestre. "Cela ne devrait pas favoriser la croissance du quatrième trimestre, mais nous comptons sur des résultats bien meilleurs dans le secteur des services pour porter la hausse du PIB à 0,5% au quatrième trimestre", indique Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas.

Le gouvernement table sur une croissance comprise entre 0,6 et 0,8% au quatrième trimestre, et l'Insee, encore plus optimiste, s'attend à une hausse du PIB de 0,9%. Pour l'année entière, la production industrielle a gagné 0,7% et la production manufacturière, qui exclut l'énergie, a progressé un peu mieux, de 1,2%.

"Ce bilan est tout à fait honorable si l'on considère que la débâcle du secteur automobile (en repli de 7,1% sur l'année) a coûté près d'un point de croissance à l'activité, et ce même sans tenir compte de son effet d'entraînement sur les secteurs en amont", indique Alexander Law, économiste chez Xerfi. Après les résultats catastrophiques de PSA Peugeot Citroën, second producteur automobile européen, Renault, a publié hier des résultats en baisse de 14,8% en 2006, en raison des ventes en Europe occidentale, en chute de 10% durant la deuxième moitié de l'année.

"Nous anticipons pour notre part une reprise de l'activité automobile à compter de 2008, avec la montée en puissance des nouveaux plans produits sous l'égide de Carlos Ghosn et Christian Streiff", estime Alexander Law. Pour l'économiste, le secteur français reste néanmoins en bien meilleur posture qu'aux Etats-Unis.

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