Vladimir Poutine en Iran pour parler nucléaire et pétrole

Vladimir Poutine est arrivé ce mardi en Iran et a qualifié d'inacceptable tout recours à la force dans la région. Le sénateur de l'Arizona, John Mac Cain, candidat à l'investiture républicaine, souhaite que la Russie soit exclue du G8. Le président russe doit signer avec les pays riverains de la Caspienne une déclaration commune.

En dépit de menaces d'attentat, Vladimir Poutine est arrivé ce mardi à Téhéran pour des entretiens avec les dirigeants iraniens dominés par le contentieux sur le nucléaire opposant les puissances occidentales à la république islamique. Intervenant devant le sommet des pays riverains de la mer Caspienne, le président russe a qualifié d'inacceptable tout recours à la force dans la région et rappelé que Moscou prônait le dialogue comme moyen de régler des divergences.

La Russie est le dernier pays, avec la Chine, à s'opposer à l'adoption d'une troisième résolution du Conseil de sécurité de l'ONU infligeant des sanctions à Téhéran à cause de son refus de suspendre son programme d'enrichissement d'uranium. Les Iraniens, accusés par une bonne partie de la communauté internationale de chercher à de doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme énergétique civil, nient ces allégations. Ils voient dans ce voyage l'occasion de briser leur isolement sur la scène diplomatique. Le maître du Kremlin doit rencontrer son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad ainsi que le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.

Vladimir Poutine, dont le pays possède un droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, est considéré comme un soutien de poids à des Iraniens soucieux avant tout d'échapper à un durcissement des sanctions internationales. Moscou, allié historique de Téhéran qui participe à la construction de centrales nucléaires en Iran, a jusqu'ici résisté aux efforts des Occidentaux visant à durcir les sanctions à l'encontre de la république islamique. Le sénateur de l'Arizona, John McCain, candidat à l'investiture républicaine, a proposé que la Russie soit exclue du G8 en raison de son attitude envers ses voisins de l'ancien glacis soviétique.

L'enjeu de la visite de Vladimir Poutine est également pétrolier. Le président russe est venu en Iran pour participer à un sommet sur la Caspienne. Les cinq pays riverains (Russie, Kazakhstan, Turkménistan, Iran, Azerbaïdjan) s'opposent sur le statut de la Capsienne (mer ou lac ?) entravant le développement des ressources en hydrocarbures. Ce sommet devrait permettre de faire "un pas vers l'élaboration d'une approche commune" sur la question du statut de la mer Caspienne, a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il ne faut donc attendre de percée significative sur ce thème. L'Iran et le Turkménistan défendent un partage de la Caspienne en cinq zones d'influence égales alors que les trois autres riverains veulent qu'il soit basé sur la longueur de leurs rives respectives.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.