Quatre des huit syndicats de la SNCF ont signé l'accord salarial 2007 prévoyant une augmentation de 1,5% et une gratification exceptionnelle annuelle "d'au moins 100 euros" selon les résultats financiers. Les syndicats concernés sont l'Unsa, la CFDT, la CFTC et la Fgaac. Les syndicats CGT (majoritaire), SUD Rail, FO et CFE-CGC n'ont pas signé cet accord.

En septembre dernier, lors de la table-ronde sur les salaires, le directeur des ressources humaines de la SNCF, François Nogué, avait indiqué avoir octroyé "0,7% d'augmentation salariale au 1er semestre" et "proposé 0,4% au 1er juillet et 0,4% au 1er octobre".

Le syndicat Sud-Rail avait alors jugé ces propositions "très éloignées", estimant même que la prime exceptionnelle de décembre était "un chantage pour que nous ne fassions pas une grève longue". De même, la CGT avait estimé que l'augmentation proposée était "loin des besoins des cheminots". La CGT y voyait d'ailleurs une justification supplémentaire au mouvement social du 18 octobre pour défendre les régimes spéciaux des retraite, indiquant que cela était "une raison de plus de faire grève le 18 octobre".

La grève du 18 octobre, qui a été demandée par l'ensemble des huit fédérations syndicales de cheminots, devrait par ailleurs être "très suivie", selon la présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac. Elle estime toutefois qu'il "est encore prématuré de faire des prévisions" mais promet de "mettre le paquet sur l'information des voyageurs", d'autant que la loi sur le service minimum ne sera pas encore en vigueur et ne le sera qu'au 1er janvier 2008.

Pour sa part, le directeur général de la SNCF, Guillaume Pépy, avait estimé jeudi 4 octobre qu'"un train sur trois ou quatre" circulerait lors de la journée de grève des cheminots du 18 octobre.

Reste que cette grève pourrait se prolonger. En effet, trois fédérations de cheminots sur huit - FO, Sud-Rail et la FGAAC - déposeront finalement des préavis de grève reconductible pour le 18 octobre. Une réunion entre les représentants de sept fédérations n'a pas permis de trouver un terrain d'entente, la CGT, CFDT, Unsa, CFTC et CFE-CGC en restant à leur projet initial de grève de 24 heures.