Finalement, en revendant ses filiales belge (à KPN en août dernier pour 95 millions d'euros), puis espagnole et italienne (ce week-end à Vodafone pour 775 millions d'euros), Tele2 n'a peut être pas fait une si mauvaise affaire. Ce matin en effet, l'opérateur de télécoms suédois a annoncé qu'il inscrira une dépréciation d'actifs de 327 millions d'euros dans son troisième trimestre fiscal. La charge la plus élevée (220 millions d'euros) provenant des trois filiales européennes dont il vient de se défausser et qui étaient de véritables foyers de pertes. Le reste est imputable aux actifs que l'opérateur détient en Allemagne et la mise en place d'un nouveau système informatique.

Tele2, qui a enregistré un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros lors de son deuxième trimestre fiscal 2007, s'est engagé depuis quelques mois dans une vaste restructuration qui vise à recentrer ses activités sur la téléphonie mobile et les pays émergents. Cette stratégie l'a conduit à se débarrasser de la plupart de ses activités de téléphonie fixe en Europe occidentale. Ainsi, en France, l'opérateur suédois a vendu cette activité à SFR mais il a conservé sa position de MVNO (opérateur mobile virtuel) et revendique plus de 400.000 abonnés.

Outre l'Italie et l'Espagne, Tele2 a également vendu des actifs au Danemark, en Russie et au Portugal qui lui ont rapporté 100 millions d'euros. Ce matin, le scandinave a également annoncé la vente de sa filiale autrichienne pour 8 millions d'euros à Telekom Austria. Même si ces opérations vont affecter ses bénéfices trimestriels, Tele2 a assuré aux analystes financiers qu'elles ne devraient pas avoir de conséquences sur son cash-flow.