Un consortium prend un tiers du capital de la banque japonaise Shinsei

Un consortium mené par le fonds américain JC Flowers a pris un tiers du capital de Shinsei Bank, devenant ainsi son principal actionnaire. Shinsei Bank a été malmenée par la crise du subprime cet été et ses résultats ont chuté de 40% au premier semestre.

Un consortium mené par le fonds américain JC Flowers a pris un tiers du capital de Shinsei Bank qui a été malmenée par la crise du subprime cet été. L'investissement se situerait à 202 milliards de yens (1,22 milliard d'euros). Le fonds, dirigé par J. Christopher Flowers et qui convoite actuellement la banque britannique en difficulté Northern Rock, contrôle déjà 5,95% du capital de Shinsei Bank. Il va lancer une offre publique d'achat amicale sur 22,7% du capital, pour un montant de 152 milliards de yens (920 millions d'euros). Parallèlement, il achètera pour 50 milliards de yens (302 millions d'euros) d'actions Shinsei Bank via une augmentation de capital qui lui sera exclusivement réservée. Au final, la participation de JC Flowers sera portée à 32,6% du capital de la banque, ce qui fera de lui le premier actionnaire.

Le consortium profite des mauvais résultats annoncés par le groupe bancaire japonais Shinsei Bank pour investir dans cette dernière. Shinsei a annoncé un recul de 40,3% de son bénéfice net au premier semestre de l'exercice 2007/08 par rapport à la même période de 2006, à cause des effets de la crise des prêts hypothécaires ("subprime") aux Etats-Unis.

Shinsei Bank, qui avait lancé un pleu plus tôt un avertissement sur résultats, a enregistré un bénéfice semestriel net de 23,2 milliards de yen (144 millions d'euros), contre un profit net de 38,8 milliards dégagé à la fin de la première moitié de l'exercice précédent. La baisse du résultat net n'est pas structurelle, mais est imputable aux provisions enregistrées pour couvrir les frais liés aux effets de la crise des prêts hypothécaires.

Shinsei Bank a du porter ses provisions de 38 millions de dollars à 107 millions pour les six mois d'avril à septembre 2007. Ces provisions s'ajoutent à des dépréciations de 65 millions de dollars, ce qui porte le total des charges exceptionnelles à 172 millions de dollars pour le semestre.

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