Chahuté la semaine dernière après des résultats semestriels inférieurs aux attentes et une communication financière défaillante, Theolia tente ce lundi matin, dans un long communiqué, de répondre aux interrogations des investisseurs. Le producteur d'électricité d'origine éolienne explique que son résultat opérationnel courant négatif de 11,10 millions d'euros s'explique par la saisonnalité d'une partie de son activité.

Depuis le rachat de l'allemand Natenco l'an dernier, le groupe dispose aussi d'une activité de construction puis de vente de fermes éoliennes à des tiers. Or, pour des raisons fiscales, la vente de ses installations intervient traditionnellement au second semestre. Le retard devrait donc être rattrapé au cours de la seconde partie de l'année.

Malgré cela, Theolia revoit officiellement sa prévision d'excédent brut d'exploitation annuel alors que la semaine dernière la direction avait refusé de donner des prévisions chiffrées. Le groupe prévoit un excèdent brut d'exploitation annuel compris entre 30 et 35 millions d'euros, contre une perte de 3,3 millions au premier semestre. Une prévision largement inférieure à sa précédente attente de 60 millions d'euros.

De même, alors que la semaine dernière, les analystes se sont inquiétés de la consommation de trésorerie de la société de 36,3 millions d'euros, la direction assure lundi matin que "l'évolution de la trésorerie entre le premier semestre 2007 et le second semestre 2006 n'est pas représentative de l'évolution de l'activité du groupe". Selon elle, "la constatation des marges au second semestre devrait inverser la tendance".
Enfin, Theolia rappelle n'avoir aucune connaissance d'une éventuelle offre visant la société. Le nom de General Electric avait circulé. Le groupe américain est déjà le premier actionnaire du producteur d'électricité avec 17 % du capital et une option pour monter à 22 %.

Après ces propos, l'action Theolia monte de 1,91 % à 17,07 euros mais reste en dessous du cours qui était le sien avant la publication des résultats semestriels le 3 octobre. Signe de la méfiance persistante des investisseurs à l'égard d'une valeur qui a triplé en cinq ans..