Capitalia engrange des bénéfices record

La troisième banque italienne, considérée comme l'une des dernières cibles potentielles du secteur dans la péninsule, a annoncé un bénéfice record et supérieur aux attentes pour 2006. En hausse de 13 %, il s'établit à 1,162 milliard d'euros.

Les bons résultats de Capitalia risquent d'aiguiser encore un peu plus les appétits. La troisième banque italienne, considérée comme l'une des dernières cibles potentielles du secteur, a annoncé un bénéfice record pour 2006. En hausse de 13 %, à 1,162 milliard d'euros, celui-ci est supérieur aux anticipations des analystes. Ces derniers tablaient en moyenne sur un résultat net annuel de 1,093 milliard d'euros, selon un sondage réalisé par Reuters.

La banque a particulièrement profité de l'augmentation des emprunts en 2006. Le produit net bancaire a progressé de 7 % à 5,533 milliards d'euros et le produit net des intérêts a grimpé de 12 % à 2,838 milliards d'euros. Quant au ratio coûts/produit de Capitalia, une mesure clé de l'efficacité d'une banque, il a progressé de 2,7 points par rapport à l'an passé, à 58,4 %. La banque a confirmé ses objectifs financiers pour l'exercice en cours. Elle anticipe notamment une croissance de son produit net bancaire comparable à celle enregistrée en 2006. Capitalia prévoit de verser un dividende de 0,22 euro par action pour 2006 et le conseil d'administration a proposé d'émettre des actions gratuites, à partir des réserves de la banque.

A la Bourse de Milan, le titre perdait 0,38 % à 6,87 euros vers 11h après avoir progressé de 4,47 % hier.

La banque a été déstabilisée cette semaine par la dure confrontation entre son président Cesare Geronzi, 71 ans, et son numéro deux, l'administrateur délégué Matteo Arpe, 42 ans. Leur divergence sur l'entrée au capital de la banque de Santander et du Français Vincent Bolloré - qui détient une participation inférieure à 2% - avaient convaincu le patron de Capitalia de se débarrasser de son ancien protégé. Mais, ultime rebondissement, Matteo Arpe a finalement réussi à se maintenir à son poste, après avoir présenté ses excuses au président.

Valorisée 17,6 milliards d'euros en Bourse, Capitalia suscite de nombreux intérêts. C'est en effet la seule grande banque italienne qui n'a pas fait récemment l'objet d'une fusion ou d'un rachat, même si son pacte d'actionnaires ne fédère que 31 % du capital. Mais surtout Capitalia est au centre de l'échiquier financier italien : elle est le premier actionnaire de la célèbre banque d'affaires Mediobanca (9,4 % du capital), cette dernière détenant la participation la plus importante dans l'assureur Generali (14,1 %).

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