Après un léger recul de 0,1 point en mai et un repli de 2,3 points en juin, l'indice de confiance des Japonais reste orienté à la baisse enregistrant une nouvelle diminution de 0,6 point en juillet pour s'établir à 44,4 points. Sur fond de crise politique, les Japonais restent donc peu confiants en l'avenir, un résultat inférieur à 50 indiquant que les ménages qui s'attendent à une dégradation sont plus nombreux que ceux qui prévoient une amélioration.

Peu confiants, les Japonais consomment peu. Ce qui n'empêche pourtant pas l'économie nippone de connaître sa plus longue phase d'expansion économique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la croissance étant presque exclusivement due à la vigueur du commerce extérieur et des investissements des entreprises. Le produit intérieur brut a progressé de 0,8% au deuxième trimestre et de 3,3% en rythme annuel.

De son côté, la production industrielle se porte relativement bien, dépassant même les prévisions des économistes en juin. Elle a augmenté de 1,3%, selon les derniers chiffres publiés ce vendredi par le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti). Les prix de gros ont augmenté de 2.1% sur un an en juillet. En hausse continuelle depuis plus de trois ans, l'augmentation des prix de gros n'ont pas encore provoqué de tensions inflationnistes: les prix à la consommation ont ainsi encore reculé de 0,1% en juin, leur cinquième baisse mensuelle d'affilée.

Malgré tout, la plupart des économistes s'attendent à un resserrement monétaire de la Banque du Japon (BoJ). Cette dernière avait déjà relevé ses taux en février dernier à 0,50% dans le but de contrer les pressions inflationnistes étant donnée la croissance actuelle de l'économie.

Dans le détail, l'indice de confiance a été calculé à partir d'un échantillon de 6 720 ménages japonais, les question portant sur quatre thèmes : la perception de leur bien-être économique en général, la croissance des revenus, le marché de l'emploi, et les intentions d'achat de biens durables

En juillet, l'indice de perception du bien-être économique a perdu 0,1 point à 42,2 points, celui de la croissance des revenus 0,3 point à 41,9 et celui des perspectives d'achats de biens durables 0,4 point à 46,0. L'indice des conditions d'emploi a chuté de 1,5 point à 47,5.