Le ministre algérien de l'Energie prédit une baisse du prix du brut à partir du printemps

L'abondance de pétrole et les craintes de récession aux Etats-Unis pourraient faire s'inverser la tendance haussière du pétrole à partir du printemps 2008, selon Chakib Khelil. Les membres de l'Opep s'inquiètent par ailleurs de la chute du billet vert.

Le pétrole va-t-il crever le plafond des 100 dollars pour un baril ? Le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, ne le pense pas. En marge d'une réunion de l'Opep qui se tient actuellement à Ryad, il a même prédit, devant un groupe de journalistes, que le prix du baril devrait commencer à baisser à partir du début du printemps prochain. Ce n'est évidemment pas l'arrivée des hirondelles qui fera refluer les cours mondiaux, mais "l'abondance de pétrole et des craintes de récession" aux Etats-Unis, selon le ministre algérien, qui a aussi "noté" un affaiblissement de la demande en Chine.

En tout cas, les pays membres de l'Opep ont plutôt les yeux rivés sur le taux de change du dollar. Ils s'inquiètent de plus en plus de la chute du billet vert qui ampute leurs recettes d'exportation. Et cherchent de alternatives. Le Venezuela d'Hugo Chavez plaide pour le remplacement du billet vert par un panier de monnaies. D'autres militent pour sa conservation comme monnaie de facturation, quitte à indexer le cours du pétrole par référence à un ensemble de monnaies.

De fait, les pays exportateurs de pétrole importent autant des Etats-Unis que d'Europe et du Japon, et même de Chine. Or, selon un calcul de l'Opep, le prix en dollars du baril a augmenté en septembre de près de 9 % par rapport au mois précédent mais de seulement 6,5 % par référence à un panier de monnaies comprenant le dollar, l'euro, le yen, la livre sterling et le franc suisse. L'Iran encaisse déjà la moitié de ses recettes pétrolières en euros et en yens. Et le Venezuela a opté largement pour l'euro.

Le ministre algérien, Chakib Khelil, a écarté par ailleurs la possibilité d'une nouvelle hausse de la production de l'Opep lors de sa prochaine réunion ministérielle, le 5 décembre à Abou Dhabi. Les cours du brut, à des niveaux historiques, ont frôlé les 100 dollars le baril la semaine dernière avant de se replier. Ce vendredi matin, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre, prenait 9 cents à 93,52 dollars le baril. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, gagnait 1 cent à 90,24 dollars.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.