Si certains citoyens de la zone euro ont été déçus de l'adoption de la monnaie unique, qui aurait donné lieu à une envolée des prix dans certains domaines, d'autres y croient encore. Comme les Maltais par exemple. Après la Slovénie au début de cette année, Malte pourrait être la prochaine économie à rejoindre la zone euro. D'autant que d'autres pays, comme les baltes, sont en dehors des clous, soit en raison d'une inflation trop forte, soit à cause d'un autre phénomène qui pèse sur la valeur d'une monnaie, le déficit budgétaire.

Toujours est-il que Malte va présenter sa candidature pour rejoindre l'euro ce mardi à Bruxelles, à l'occasion de la réunion des ministres européens des Finances. C'est ce qu'a indiqué son secrétaire d'Etat aux Finances, Tonio Fenech. Cette demande d'adhésion sera présentée par le Premier ministre et ministre des Finances, Lawrence Gonzi, auprès de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne, qui sont chargées d'évaluer les candidatures, sur la base de critères de stabilité macro-économiques établis dans le traité de Maastricht.

La décision de les admettre dans la zone euro reviendra ensuite aux Etats membres de l'Union européenne. Est-elle déjà acquise ? "Le gouvernement maltais n'aurait pas présenté cette candidature s'il ne pensait pas remplir les critères requis", a répondu Tonio Fenech.

Et il a sans doute raison, puisque la Commission européenne avait déjà estimé en novembre dernier que, d'après ses prévisions économiques, Malte devrait effectivement respecter les critères, qui portent sur l'inflation, les finances publiques et les taux de change.

Auparavant, le ministre des Finances, Lawrence Gonzi, avait quant à lui indiqué que janvier 2008 serait "la date la plus probable" de l'entrée de Malte dans la zone euro.