Pervez Musharraf, à peine réélu, échappe à un accident d'hélicoptère

Le général-président pakistanais doit attendre la décision de la Cour suprême pour que sa réélection de samedi soit validée. Quatre soldats ont péri dans l'accident de l'hélicoptère d'escorte du président, alors que celui-ci se rendait lundi dans le Cachemire.

Comme prévu, le général-président Pervez Musharraf, au pouvoir depuis son putsch de 1999, a réuni ce samedi la quasi-totalité des voix du collège électoral (formé des membres de l'Assemblée nationale, du Sénat et des quatre assemblées provinciales) lors d'un scrutin largement boycotté par les élus de l'opposition. Mais le résultat ne pourra être proclamé avant que la Cour suprême n'ait arrêté sa décision sur les recours formulés par l'opposition.

Hasard (?) du calendrier, un accident est intervenu ce lundi alors que le président réélu se rendait en hélicoptère dans le Cachemire. Quatre soldats ont péri dans l'accident de l'hélicoptère d'escorte du président. Pervez Musharraf se trouvait dans un autre hélicoptère et il est sain et sauf. "C'était un problème technique. C'est pour cela qu'il (l'hélicoptère, NDLR) est tombé", a déclaré le général Waheed Arshad, excluant un possible attentat.

Les adversaires de Musharraf lui contestaient le droit de se présenter à la présidence en tant que commandant en chef des forces armées, même s'il a promis de démissionner de ses fonctions militaires dans les semaines à venir.
L'opposition dénonçait également la tenue de l'élection présidentielle alors que la législature s'achève et que de nouvelles élections générales sont prévues mi-janvier. La Cour suprême reprendra l'examen de ces recours le 17 octobre.

L'issue de la procédure est cruciale pour les Occidentaux qui voient en Musharraf le garant de l'engagement du Pakistan dans les efforts de stabilisation de l'Afghanistan et de lutte contre le réseau Al Qaïda. Depuis que Musharraf a tenté en mars dernier d'en limoger le président, la Cour suprême est considérée comme un contre-pouvoir hostile à la présidence. Mais vendredi, veille du scrutin, elle a donné son feu vert à la tenue de l'élection, jugeant qu'il pourrait y avoir un vainqueur mais qu'il ne pourrait être proclamé dans l'immédiat.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.