La Belgique veut aussi s'assurer une "golden share" dans GDF-Suez

Après la France mercredi dernier, le gouvernement belge souhaite lui aussi obtenir une action spécifique dans le futur géant français de l'énergie.

La Belgique veut, comme la France, s'assurer une "golden share", action spécifique dotée d'un droit de veto, dans le nouveau groupe d'énergie fusionné GDF-Suez, afin de préserver ses intérêts nationaux, a indiqué ce vendredi le gouvernement. Mercredi dernier, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, avait annoncé que l'Etat français prendrait une telle disposition pour "s'opposer à la cession d'actifs" stratégiques de GDF en France.

Le ministre belge de l'Energie, Marc Verwilghen, a été chargé "d'élaborer les textes réglementaires afin de garantir la golden share du gouvernement belge dans le groupe Gaz de France-Suez", selon un communiqué publié à l'issue du conseil des ministres. Du fait de la crise politique en Belgique, c'est toujours l'ancien gouvernement de Guy Verhofstadt qui expédie les affaires courantes. Le ministre doit aussi obtenir l'aval de la Commission européenne pour cette opération.

"Cette fusion a un impact considérable sur le marché du gaz et de l'électricité en Belgique", s'est justifié le gouvernement. Le nouvel ensemble est très présent en Belgique, où il hérite entre autres de sept centrales nucléaires belges détenues par Electrabel, filiale de Suez. Une "golden share" permettrait de "défendre les intérêts de l'Etat belge dans le groupe fusionné GDF-Suez, qui est à 35% entre les mains des autorités françaises", a rajouté le communiqué.

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