Le cours de Smoby s'effondre après la "procédure de sauvegarde"

Rien ne va plus pour le fabriquant de jouet jurassien. Le numéro un français du jouet a été placé en "procédure de sauvegarde" par le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier pour une période de 6 mois. A sa reprise de cotation ce mardi, le titre Smoby-Majorette perdait près de 19%.

Après une vague de rachat tous azimuts (Majorette-Solido, Berchet, Ecoiffier), les comptes de Smoby sont plombés par une dette colossale de 300 millions d'euros. Pris à la gorge, le groupe, qui recherche un partenaire financier depuis plusieurs mois, en vain, a demandé lundi à bénéficier d'une "procédure de sauvegarde". Une demande qui a reçu un avis positif par le tribunal qui a décidé de le placer en sauvegarde pour une période de six mois.

Cette procédure de sauvegarde constitue une alternative à un dépôt de bilan pour le groupe toujours détenu par la famille Breuil à hauteur de 53%. Une nouvelle disposition législative qui autorise l'entreprise à poursuivre ses activités tout en gelant ses dettes jusqu'à la décision du tribunal de commerce de Lons-le Saunier.

"Selon la direction, le lancement de la procédure serait dû à des problèmes financiers", a déclaré à l'Agence France Presse (AFP) Gilles Rizzi, délégué CGT chez Smoby-Majorette. Le fabricant de jouets qui emploie 1.400 salariés a racheté son principal concurrent Berchet en Juillet 2005, et depuis, il ne parvient pas à sortir la tête de l'eau.

Le numéro un français du jouet avait annoncé en février qu'il ne devrait pas atteindre son objectif de retour à un résultat opérationnel courant à l'équilibre durant l'exercice 2007-2008. Et ce, après avoir fait état d'un niveau de ventes inférieur à ses prévisions pour les neuf premiers mois de l'année 2006-2007, à 297,2 millions d'euros, en repli de 2,2% à périmètre constant.

La cotation du titre qui avait été suspendue lundi a repris ce mardi. L'action s'est effondrée à la reprise avec un repli de près de 19% à 27,60 euros.

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