Un distributeur américain rappelle 350.000 jouets "made in China"

Target va rappeler 350.000 outils de jardinage et chaises d'enfants, vendus entre août 2006 et août 2007 dans l'ensemble de ses magasins américains, a annoncé mercredi soir la Commission américaine de sécurité des consommateurs.

Après les poupées, les berceaux, c'est autour des outils de jardinages et des chaises d'enfants "made in China" d'être massivement rappelés par un distributeur américain. En effet, les autorités américaines et le distributeur Target ont décidé mercredi soir de rappeler 350.000 jouets fabriqués en Chine dont la peinture contenait du plomb.

Target va rappeler 350.000 outils de jardinage et chaises d'enfants, vendus entre août 2006 et août 2007 dans l'ensemble de ses magasins américains, a annoncé mercredi la Commission américaine de sécurité des consommateurs, précisant qu'aucune victime n'avait été signalée. Il s'agit d'un kit d'outils de jardinage "Happy Giddy Gardening Tools" et de chaises "Sunny Patch", dont la peinture contient du plomb, a précisé la Commission. La peinture au plomb est interdite par les Etats-Unis dans la fabrication de jouets depuis 1978 pour des raisons de santé publique. Début septembre, sous pression américaine, la Chine a décidé de supprimer la peinture au plomb dans les jouets exportés aux Etats-Unis.

La semaine dernière, les autorités américaines ont annoncé le rappel d'un million de berceaux de fabrication chinoise, à l'origine de la mort d'au moins deux nourrissons. En cause: une porte coulissante pouvant se détacher et provoquer l'étouffement ou l'écrasement des enfants. En août et début septembre, le géant américain du jouet Mattel a procédé à trois rappels massifs de jouets fabriqués en Chine, pour plus de 20 millions de pièces au total: 90% contenaient des petits aimants pouvant se détacher, les autres étaient colorés avec des peintures au plomb.

Les rappels de Mattel avaient déclenché une polémique aux Etats-Unis sur les importations chinoises, de nombreux élus réclamant davantage de contrôle gouvernemental. "Le +Made in China+ est devenu un label signifiant la suspicion", avait lancé le sénateur républicain Sam Brownback, lors d'une audition des patrons de Mattel et Toys 'R' Us devant le Sénat américain.

A l'international, la Commission européenne avait annoncé qu'elle poursuivrait son examen approfondi des contrôles sur les jouets chinois, et le Brésil avait décidé de suspendre l'importation de jouets Mattel.
Les autorités chinoises avaient vu dans ces diverses critiques des tentatives de protectionnisme déguisé et souligné que la plupart des produits rappelés comportaient un défaut de conception dû à leur commanditaire. Quelques jours plus tard, l'un des hauts dirigeants de Mattel, en visite à Pékin, l'avait reconnu et présenté ses excuses aux fabricants chinois.

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