Freddie Mac n'est pas prêt de sortir de la crise du subprime. L'organisme américain de refinancement des crédits hypothécaires accuse une baisse de 45% de son bénéfice, au deuxième trimestre. Cette chute est due à une perte nette de 320 millions de dollars sur les nouveaux crédits, provoquée par la hausse des saisies immobilières et par le ralentissement des prix immobiliers. Le bénéfice s'est élevé à 764 millions de dollars, contre 1,4 milliard de dollars en 2006. Freddie Mac a lancé un avertissement sur ses résultats du troisième trimestre qui devraient refléter la crise actuelle du crédit immobilier à risque. Du coup, le titre chute de 4,65%, à 60,31 dollars.

Le directeur du groupe, Richard Syron, a admis que "sur le front du crédit, il y a des faiblesses, mais nous sommes bien placés pour supporter les turbulences actuelles du marché des prêts hypothécaires et émerger comme un acteur encore plus solide". Il explique que "les turbulences du marché hypothécaires au premier semestre ont entrainé une hausse du coût du crédit et du risque, ce qui a eu un impact négatif direct sur la valeurs de nos obligations liées aux garanties de crédit".

Freddie Mac et, son homologue, Freddie Mae sont les deux organismes semi-publics de financement et refinancement hypothécaire américain. Ils gèrent plus de 75% des prêts hypothécaires pour les logements individuels. Lorsqu'un ménage américain contracte un prêt pour acheter un logement, il se tourne généralement vers l'un d'eux pour obtenir un autre prêt, à un taux d'intérêt inférieur, afin de s'acquitter du premier emprunt. Ces établissements peuvent offrir des taux plus bas car ils disposent d'une ligne de crédit garantie par le gouvernement, les autorisant à emprunter de l'argent sur le marché, à des taux avantageux.