Barclays abandonne son OPA sur ABN Amro et laisse le champ libre à ses rivaux

La banque britannique a reconnu l'échec de son OPA sur son homologue néerlandaise et retire son offre de 62 milliards d'euros. Donné déjà grand favori, le consortium mené par Royal Bank of Scotland devrait remporter la partie, son offre se clôturant ce vendredi.

Le feuilleton ABN Amro approche de son dénouement. Après sept mois de bataille pour le rachat de la banque néerlandaise, la banque britannique Barclays a reconnu l'échec ce vendredi de son OPA sur son homologue batave et a annoncé le retrait de son offre de 62 milliards d'euros, dont le délai d'expiration s'achevait jeudi.

Barclays réclame désormais une indemnité de rupture de 200 millions d'euros, arguant que le protocole de fusion avec ABN Amro était caduc. La banque a ajouté qu'elle reprendrait son programme de rachat de titres, 3,16 milliards de dollars étant disponibles pour racheter un maximum de 196 millions d'actions qui seront annulées.

De son côté, ABN Amro a salué "la confiance que Barclays a eue" en leur groupe et a annoncé qu'elle paiera l'amende de rupture de contrat exigée par la banque britannique. "Nous comprenons tout à fait la décision de Barclays et apprécions les efforts de coopération et la confiance que Barclays a eue en ABN Amro", a déclaré le porte-parole de la banque, Neil Moorhouse.

L'échec de l'offre de Barclays n'est pas vraiment une surprise, l'action de la banque ayant fortement reculé à la suite de la crise du subprime, plaçant de fait l'offre de Barclays loin derrière celle concurrente du consortium formé de Royal Bank of Scotland, Santander et Fortis. Ces derniers ont posé 71 milliards d'euros sur la table, essentiellement en numéraire. Leur offre doit se clôre ce vendredi à 15h.

Désormais, le sort d'ABN Amro semble donc fixé. Le consortium doit annoncer lundi les résultats d'un vote des actionnaires sur son offre et déclarer cette offre inconditionnelle d'ici la fin de la semaine prochaine. Le rachat par ces trois banques européennes ouvrirait la voie au démantèlement du fleuron bancaire néerlandais.

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