Fusionner PSA et Renault pour créer un champion de l'automobile

L'idée vient d'un éditorialiste du Financial Times. Dans l'édition de ce mercredi du quotidien financier britannique, Paul Betts écrit que les deux constructeurs automobiles français gagneraient en se rapprochant la compétitivité qu'ils recherchent tant .

Dans sa tribune de ce mercredi, le journaliste du Financial Times Paul Betts s'étonne de l'acharnement de Carlos Goshn à vouloir se rapprocher de General Motors. Le constructeur automobile américain a pourtant repoussé les avances de son concurrent français l'année dernière.

L'éditorialiste suggère à Renault une toute autre stratégie. "Au lieu de continuer à courtiser sa belle américaine, peut-être devrait-il (Carlos Goshn, NDLR) porter son attention sur sa voisine de pallier" écrit Paul Betts. La fille en question, c'est PSA-Peugeot Citroën. Le journaliste soutient que le marché européen de l'automobile est "sursaturé" et que la compétition y est "rude". Dans ces conditions, "est-ce que la France peut s'accorder le luxe d'avoir deux fabricants de masse?" s'interroge l'éditorialiste. Puis de suggérer que, plutôt que de s'acharner chacun de leur côté à gagner en compétitivité, les constructeurs français seraient plus avisés de s'unir.

Bien que ce mariage ait toujours été un "sujet taboo", les mentalités évoluent, d'après Paul Betts. Le journaliste a le sentiment que Christian Streiff, le président de PSA-Peugeot Citroën, est "plus ouvert à des alliances et des fusions" alors que jusqu'ici son groupe défendait férocement son indépendance. Le rapprochement des deux rivaux pourrait être "le type d'opération qui correspond avec la politique industrielle proactive de Nicolas Sarkozy, qui vise à valoriser de nouveaux champions français" conclut Paul Betts.

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